Pour se préparer à une éventuelle guerre avec Israël, dont les signes sont en train d’apparaître, les hauts combattants du Hezbollah restent au Liban.
Le journal américain The Christian Science Monitor revient dans un article sur le discours du secrétaire général du Hezbollah Seyyed Hassan Nasrallah et écrit qu’après plus d’une décennie de calme aux frontières entre le Liban et la Palestine occupée, les signes d’une guerre imminente deviennent visibles.
Mais un chercheur du Centre de recherche du Moyen-Orient à Washington a déclaré que malgré les éventuelles erreurs de prévision, le déclenchement d’une guerre s’avérait peu probable.
Selon ce rapport, le département américain de la Défense a remis à la Maison-Blanche le plan visant à défaire Daech, qui constitue l’une des priorités de la politique étrangère de Donald Trump, selon ses propres dires.
Cette proposition reste confidentielle, mais certains rapports font état de recommandations allant dans le sens d’une amplification de la guerre contre d’autres groupes armés opérant au Moyen-Orient, dont al-Qaïda ou le Hezbollah, et le chef d’état-major de l’armée américaine Joseph Dunford y a fait allusion lors d’un discours.
The Christian Science Monitor rappelle ensuite qu’il fut la première source médiatique à avoir parlé des opérations du Hezbollah en 2008, avant même qu’elles soient annoncées par Seyyed Hassan Nasrallah.
Les informations publiées par certaines sources au sud du Liban témoignent du fait que le Hezbollah a laissé au Liban un grand nombre de ses hauts combattants et de ses unités de missiles et qu’il ne les a pas envoyés en Syrie.
Au cours de ces deux derniers mois, des unités du Hezbollah en civil ont procédé à de vastes exercices à la frontière entre le Liban et la Palestine occupée, des exercices qui font partie d’une guerre psychologique dont Israël est témoin et qui soulignent le fait que malgré la participation du Hezbollah à la guerre en Syrie, il n’a pas arrêté ses activités contre Tel-Aviv.
D’autre part, le magazine américain Newsweek a écrit que l’administration américaine déplorait les propos du président libanais Michel Aoun accordant, selon le magazine, de la légitimité au rôle militaire du Hezbollah indépendamment du gouvernement libanais.
Citant l’ambassadrice des États-Unis à Beyrouth Elizabeth Richard, Newsweek note que Washington a fourni des équipements d’entraînement militaire d’une valeur de 221 millions de dollars aux forces de sécurité libanaises, somme très importante en comparaison avec la superficie du Liban.
« On craint un renforcement de la coopération entre le Hezbollah et l’armée libanaise », poursuit Newsweek.
Le journal Times of Israel a annoncé en février 2017 que les dirigeants israéliens, inquiets, surveillaient le développement de la coopération entre le Hezbollah et l’armée du Liban.
Dans son édition du vendredi 3 mars, ce journal israélien a écrit qu’en cas de nouvelle guerre entre Israël et le Hezbollah, l’armée libanaise soutiendrait le Hezbollah.