La Chambre des représentants, Parlement monocaméral de la Libye, a publié un communiqué dans lequel elle annoncé que les forces d’opposition tchadiennes, basées en Libye, et les terroristes d’al-Qaïda avaient participé à l’attaque sur le Croissant pétrolier, en appelant aussi le Conseil de sécurité à mettre fin à l’embargo sur les armes imposé à l’armée libyenne.
La Chambre des représentants de la Libye a également appelé tous les États ainsi que l’ONU à adopter une politique claire concernant ces opérations terroristes. Elle a déclaré aussi qu’elle tenait pour responsable aussi bien les personnes et les institutions internes que les États qui apportent un soutien militaire et financier aux groupes terroristes.
Le Parlement libyen a par ailleurs rappelé que les forces armées libyennes avaient libéré les ports et les avaient rendus à la Compagnie nationale du pétrole et à la Garde de protection des installations pétrolières.
Un certain nombre de représentants libyens ont condamné aussi le Qatar et la Turquie pour le soutien qu’ils apportent aux groupes à l’origine de l’attaque contre le Croissant pétrolier. Ils ont rappelé que le Conseil présidentiel du Gouvernement d’unité nationale avait une responsabilité politique devant la nation libyenne et le monde entier.
Des sources au sein de la cellule des opérations de la Brigade de défense de Benghazi (BDB), installée dans la base militaire d’al-Jaara, ont annoncé que cette brigade avait pris le contrôle des zones d’al-Nufliya, de Ben Javad, d’as-Sadra et de Ras Lanouf, toutes situées dans la région du Croissant pétrolier.
La base de Bouabol Awsat, qui a donné cette information, a ajouté que le commandement général des forces armées du général Haftar avait annoncé des actions des forces aériennes en vue de bombarder les forces d’agression de la BDB et de détruire leurs véhicules et leurs équipements.
Hier, vendredi 3 mars 2017, le groupe armé appelé Brigade de défense de Benghazi a lancé une attaque surprise sur la région du Croissant pétrolier, zone hautement stratégique pour l’économie libyenne.
Cette région est contrôlée depuis septembre 2016 par les forces du maréchal Haftar, chef de l’Armée nationale libyenne (ANL), qui ont récupéré ces ports des mains des groupes armés de la région et qui les ont rendus à la Compagnie nationale du pétrole de la Libye.
Il est utile de rappeler que l’ANL est liée au gouvernement basé dans l’est de la Libye, qui conteste par ailleurs l’autorité du GNA installé à Tripoli.
Depuis le renversement de Mouamar Kadhafi en 2011, la Libye est exposée à des conflits et rivalités entre plusieurs milices et tribus.
Le GNA a annoncé vendredi n’avoir aucun rôle dans la montée des tensions dans la région du Croissant pétrolier, tout en ajoutant qu’il n’hésiterait pas à faire intervenir ses forces si la situation perdurait.