Ali Maqsood, général à la retraite de l’armée syrienne s’est félicité des frappes aériennes de l’aviation irakienne contre les positions de Daech en Syrie, « un tournant qui marque le début d’une sérieuse coopération entre les deux pays dans la lutte contre le terrorisme ».
Selon l’ancien général syrien, les chasseurs irakiens ont visé la localité d’Albou Kamal dans l’Est de la Syrie. Ces frappes ont eu lieu après la reprise par l’armée irakienne et les Hachd al-Chaabi d’une partie de Mossoul et de la base « Al Ghazlani » et la rupture des principales voies d’approvisionnement de Daech à Talons Afar.
D’après cette source, c’est suite à ces frappes aériennes consécutives de l’aviation irakienne que l’armée syrienne a accéléré ses avancées dans la banlieue d’Alep vers le lac « Assad » ainsi que deux autres localités de Masskana et Al Khafassa. L’armée a ainsi libéré 600 km du Nord Est d’Alep, en coupant les voies de communication situées à Al Bab qui reliait Daech à Raqqa et à Deir ez-Zor avec la ville d’Alep. En effet les deux opérations menées par l’armée syrienne et irakienne avec une synergie sans précédente se sont déroulées sur deux axes différents.
Toujours d’après le général syrien, l’armée syrienne pourrait prendre en tenaille Daech, de concert avec l’armée irakienne : « Le plan d’attaque conjoint se précise : tandis que les forces irakiennes sont sur le point d’achever leur bataille pour la libération de Mossoul en libérant les dernières localités de la ville, l’armée syrienne avance à grand pas dans la banlieue Est d’Alep, c’est-à-dire vers les villes Est syriennes comme Raqqa, capitale autoproclamée de Daech. »
Le général Maqsoud affirme, par ailleurs, que les opérations anti-Daech se déroulent en ce moment sur trois fronts différents. L’armée et les forces de Mobilisation populaire irakiennes ont enclenché la dernière étape des opérations de libération de la province de Ninive (Mossoul), province qui « géographiquement parlant, a un rapport avec les villes Est syriennes, à savoir Hassaka, Raqqa et Deir ez-Zor, soit les trois régions qui sont le théâtre des opérations conjointes irako-syriennes contre Daech ».
« Les acquis réalisés par l’armée syrienne et irakienne se manifestent désormais dans une vaste zone où se déroulent les combats des deux armées. La réalité est qu’aucune des deux parties n’éradiqueront définitivement Daech, à moins qu’elles s’entraident et unissent leurs efforts. Si les frontières que partagent la Syrie et l’Irak restent perméables au trafic d’armes et au passage des terroristes, Daech pourra assurer sa survie, voire se refaire une santé et reprendre d’ici quelque temps ses attaques contre l’armée syrienne et irakienne ».