Voici des précisions détaillées sur le déroulement des pourparlers de Genève qui réunissent autour de la table des négociations les parties syriennes.
Selon l’agence de presse iranienne Mehr, la réunion de Genève, qui vise à trouver une issue à la crise syrienne, a commencé hier, jeudi 23 février, ses travaux. L'envoyé spécial onusien pour la Syrie, Staffan de Mistura avait annoncé auparavant son intention de rencontrer en tête-à-tête les membres des délégations participantes.
Comme prévu, la délégation du gouvernement syrien, dirigée par Bachar al-Jaafari, s’est rendue la veille au soir à Genève, mais, aux yeux des observateurs, il est fort improbable que des conversations en face à face se produisent entre les représentants du gouvernement syrien et ceux des opposants.
Nasr al-Hariri, le chef de la délégation des opposants soutenus par Riyad, a de son côté exprimé son désir de voir la première séance de discussions s’ouvrir par l’annonce de la formation d’un gouvernement de transition. Et cela, alors que Staffan de Mistura, envoyé spécial de l’ONU pour la Syrie, s’était pourtant dit opposé à toute discussion sortant du cadre des articles promulgués par la résolution 2254 de l’ONU.
En préambule, de Mistura a débuté son discours en énonçant le fait suivant :
« Ce n’est pas à vous que j’apprends que la crise syrienne ne pourra pas se résoudre militairement. »
De Mistura a ensuite repris son discours et souhaité que le siège de l’Organisation des droits de l’homme serve de point de départ pour le règlement de la crise syrienne.
Le quatrième round des pourparlers de paix pour la Syrie a débuté à Genève alors qu’à une date récente, les 23 et 24 janvier 2017, des négociations entre les parties syriennes se sont déroulées à Astana sous la supervision de trois pays médiateurs : la Russie, l’Iran et la Turquie. Ces pourparlers s’étaient conclus par une déclaration finale prévoyant un règlement pacifique de la crise syrienne sur fond d’entente entre les différentes parties afin de poursuivre les négociations dans ce sens.
Les membres du Conseil de sécurité, qui ont ratifié cette déclaration, ont considéré la réunion d’Astana comme un pas important vers le règlement diplomatique du conflit syrien.
Les pourparlers d’Astana 2 se sont tenus la semaine dernière sur une période de 2 jours du mercredi 15 au jeudi 16 février, encore une fois sous les auspices de l’Iran, de la Russie et de la Turquie.
Pour rappel, les entraves posées par les protecteurs régionaux et internationaux du terrorisme ont provoqué l’échec des trois dernières séries des pourparlers de Genève sur la Syrie.