En réaction aux récentes positions anti-iraniennes des responsables de haut rang turcs, le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a estimé que la Turquie était une voisine ingrate ayant la mémoire courte.
« Nos amis turcs accusent l’Iran de sectarisme, mais ils ne se souviennent pas que lors du coup d'État raté survenu en Turquie, nous n’avons pas dormi cette nuit-là et nous étions tellement inquiets pour leur gouvernement qui n’est pas de confession chiite. Ils ont la mémoire courte et sont ingrats », a-t-il regretté.
Récemment, le président turc et son ministre des Affaires étrangères, Recep Tayyip Erdogan et Mevlüt Çavuşoglu, ont accusé Téhéran de sectarisme.
En allusion aux allégations anti-iraniennes des responsables saoudiens et turcs au cours de la conférence de Munich sur la sécurité, le premier diplomate iranien s’est exprimé en ces termes :
« Ces deux-là sont des pays influents de la région dont les politiques sont vouées à l’échec. Autrement dit, ce sont des pays dont les politiques sont dans l’impasse. »
« Ces pays, a-t-il affirmé, n’ont aucune autorité sur la République islamique d’Iran. »
Zarif s’est ensuite attardé sur l’agression militaire saoudienne contre le Yémen en disant :
« Avant que le gouvernement saoudien ne recoure à cette politique erronée au Yémen, nous leur avons enjoint dans un message de revenir sur leur décision. »
« Les Saoudiens, a-t-il poursuivi, ont fait la sourde oreille à notre appel si bien qu’ils se sont enlisés dans la guerre yéménite. Et maintenant, pour s’extraire de ce marais, ils s’en prennent à l’Iran au lieu de rectifier le tir. »