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Mattis se veut rassurant sur les intentions américaines en Irak

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le secrétaire américain à la Défense, James Mattis (G), le lundi 20 février 2017 à Bagdad ©AFP

« Nous ne sommes pas en Irak pour accaparer le pétrole », a affirmé le secrétaire américain à la Défense.

Ses propos contredisent les déclarations du président américain Donald Trump. À peine arrivé à Bagdad dans le cadre de sa première visite d’État en tant que secrétaire américain à la Défense, James Mattis a tenté de rassurer les Irakiens sur les intentions de Washington. 

« Nous ne sommes pas en Irak pour accaparer le pétrole », a affirmé James Mattis, cité par l’AFP.

Dans une déclaration controversée sur la présence américaine en Irak, le président américain Donald Trump avait affirmé, le mois dernier, que les États-Unis auraient dû s’emparer du pétrole, ajoutant qu’il leur restait encore une chance de le faire. Quelques jours plus tard, Trump a répété ses propos dans une interview à la chaîne de télévision américaine ABC. Trump a prétendu que le groupe terroriste Daech n’aurait pas existé si les États-Unis avaient monopolisé le pétrole.

Trump avait précédemment prétendu que les États-Unis avaient dépensé des milliards de dollars pour combattre Daech. « Ces dépenses, selon Trump, auraient pu être compensées, si les États-Unis avaient accaparé le pétrole, première source de revenus de ce groupe ». Et ce, alors que les détracteurs de Trump, à l’intérieur même des États-Unis, disent qu’une telle approche équivaut au pillage du pétrole irakien, « ce qui d’ailleurs peut être considéré comme un cas de crime de guerre et une violation des lois internationales ».

Le Premier ministre irakien Haïder al-Abadi ©AFP

 

Le Premier ministre irakien Haïder al-Abadi avait réagi auparavant aux déclarations de Trump. Selon lui, par ces propos Donald Trump insinue soit l’invasion américaine de 2013 contre l’Irak, soit il fait allusion aux efforts censés empêcher les terroristes d’accéder au pétrole irakien. « Or, en tout cas, le pétrole de l’Irak appartient au peuple irakien comme le précise la Constitution irakienne », a-t-il souligné.

Mais ce lundi 20 février, le secrétaire américain à la Défense, James Mattis a abordé le sujet dans un style assez différent :

« Nous, en Amérique, nous avons généralement payé pour le gaz et le pétrole et je suis sûr que nous allons continuer à le faire dans l’avenir (…). Nous ne sommes pas en Irak pour accaparer le pétrole. »

Avant de prendre l’avion pour Bagdad, Mattis avait déclaré aux journalistes à Abou Dhabi qu’il se rendait en Irak afin de se renseigner sur la situation politique dans ce pays. À l’ordre du jour de cette visite, sont prévues des rencontres avec le leadership politique de l’Irak, « les partenaires des États-Unis », selon ses propres termes, afin de se mettre à jour en ce qui concerne la lutte conjointe contre Daech. Sur le terrain, le Premier ministre irakien a décrété le dimanche 19 février une nouvelle opération pour reprendre à Daech la partie occidentale de Mossoul, chef-lieu de la province de Ninive.

Le secrétaire américain à la Défense, James Mattis, le lundi 20 février 2017 à Bagdad ©AFP

 

Les journalistes ont aussi posé une question à James Mattis sur le décret anti-immigration de Trump. Interdisant, pour 90 jours, l’arrivée sur le territoire américain, pour les ressortissants de 7 pays à population majoritairement musulmane, ce décret a été invalidé par les juges de la cour d’appel fédérale des États-Unis. Donald Trump a pourtant annoncé qu’il émettrait un tout nouveau décret sur l’immigration et des rapports en provenance de Washington laissent imaginer qu’il sera, tout comme le précédent, contre l’arrivée des musulmans aux États-Unis.    

À ce propos, Mattis a affirmé n’avoir pas vu de ses propres yeux le nouveau décret. Il s’est pourtant voulu rassurant, sur le fait que le nouveau décret permettra l’arrivée dans le pays à « ceux qui ont lutté aux côtés des États-Unis ». 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV