Au Nigeria, le gouvernement a décidé de changer le lieu de détention du cheikh Ibrahim Zakzaky et le tribunal chargé de le juger, afin de formuler de nouvelles accusations à son encontre.
Selon l’agence de presse iranienne Mehr, non seulement le gouvernement nigérian refuse d’appliquer le verdict de la Haute Cour fédérale d’Abuja appelant à la libération du leader du Mouvement islamique du Nigeria (MIN), mais pis encore, il a concocté un nouveau complot et a l’intention de transférer Ibrahim Zakzaky dans un autre État.
À vrai dire, les dirigeants nigérians veulent changer son lieu de détention et son tribunal dans le but de proférer de nouvelles accusations contre le MIN.
Le gouvernement d’Abuja aurait l’intention de faire déclarer « illégales » 37 années d’activités légales et pacifiques du cheikh Zakzaky par un tribunal de l’État de Kaduna pour trouver un nouveau prétexte pour la poursuite de sa détention.
Le gouvernement a récemment prétendu que toutes les activités du Mouvement islamique du Nigeria au cours de ces 37 dernières années étaient illégales et il souhaite faire valider sa découverte par un autre tribunal.
Pour rappel, les manifestations pacifiques restent la seule façon pour les chiites nigérians de se faire entendre, c’est pourquoi le gouvernement en place entend recourir à des restrictions pour resserrer de plus en plus l’étau autour des chiites vivant dans ce pays africain.
Une vague de répression anti-chiite a été déclenchée au Nigeria en décembre 2015 avec l’assaut donné par l’armée contre le village à majorité chiite de Zaria. Le cheikh Zakzaky a été arrêté et 350 chiites ont été massacrés, dont les trois fils du cheikh.