Le site lanceur d'alerte WikiLeaks vient de révéler une campagne d’espionnage de la CIA visant la présidentielle française en 2012.
WikiLeaks a publié, jeudi 16 février, trois documents de la CIA en matière d’une campagne d’espionnage ciblant les hommes d’État français pendant les sept mois qui ont mené aux élections présidentielles 2012.
Selon Russia Today, cette campagne, menée par la CIA, a visé tous les partis politiques majeurs de France dont le Parti socialiste (PS), le Front national (FN) et l'Union pour un mouvement populaire (UMP).
Cette affaire d’espionnage relevait de l’incertitude de la CIA d’une réélection de Nicolas Sarkozy. C’est la raison pour laquelle l’agence américaine a chargé ses agents de suivre les discussions privées de l’ex-président français à propos d’autres candidats à la présidentielle.
La CIA justifie cette opération d’espionnage sous prétexte qu’elle voulait « aider les analystes et les décideurs politiques des États-Unis à prévoir la perspective des relations franco-américaines » pendant l’époque suivant les présidentielles françaises.
La campagne d’espionnage, menée par les unités d’espionnages humaine (HUMINT) et électronique (SIGINT), s’était plutôt focalisée sur l'UMP, alors le parti au pouvoir. La CIA entendait se renseigner sur les approches électorales du parti envers les États-Unis, le Royaume-Uni, la Libye, la Palestine, la Syrie, la Côte d’Ivoire et Israël.
L’agence de renseignement américaine avait également ordonné à ses espions d’obtenir des informations à propos des sources de financement des candidats à la présidentielle française.
L’opération de la CIA a débuté en novembre 2011 et elle s’est poursuivie jusqu’à l’entrée du nouveau président à l’Élysée en mai 2012.
Ce n’est pas le premier cas d’espionnage des États-Unis de leurs alliés européens. Il y a deux ans, une autre affaire, ciblant la chancelière allemande Angela Merkel, a suscité un grand tapage médiatique, aboutissant même à l’expulsion du représentant de la CIA d’Allemagne.