Hier soir à Genève, il s’est tenu, à l’initiative de deux institutions américaine et européenne, une conférence dirigée par David Petraus, l’ex-chef de la CIA, à laquelle ont participé aussi des personnalités irakiennes sunnites.
Selon le journal Al-Akhbar, avec le retard pris dans les opérations de libération de Mossoul, mercredi 15 février au soir, quelques personnalités politiques sunnites d’Irak ont organisé une conférence dans la ville suisse de Genève. Cette conférence, qui se déroulait sous l’égide de l’Institut européen pour la paix et avec la participation du Conseil de l’Atlantique nord, avait pour objectif de « discuter de la possibilité de constituer un État sunnite et de trouver d’autres solutions pour le monde sunnite lors de l’après-Daech. »
Al-Akhbar a écrit en citant des sources proches de la Coalition nationale (I'tilâf al-Wataniyyah) que l’ex-chef de la CIA David Petraus et l’ex-Premier ministre français Dominique de Villepin étaient les principaux organisateurs de cette conférence.
Y participaient également des personnalités politiques telles que l’ex-président de l’Agence internationale de l’énergie atomique, Mohamed el-Baradei, le vice-président de l’Irak, etc.
Il est utile de préciser qu’une des plus importantes personnalités sunnites de l’Irak, Salim al-Jabbouri, c’est-à-dire le président du Parlement irakien, a rejeté l’invitation à la conférence en déclarant que toute solution politique pour l’Irak ne devait être prise que sur le sol irakien.
Par ailleurs, Abdelkarim Abtan, le représentant de la Coalition nationale, a affirmé qu’aucune invitation n’avait été reçue par les membres de sa coalition et qu’ils étaient de toute manière opposés à ce que l’on cherche des solutions pour l’Irak en dehors des frontières irakiennes.
Des éléments de cette coalition ont affirmé aussi qu’un plan pour une solution politique en Irak devait être présenté et discuté à Genève avant de futures discussions avec leur coalition.
Le chef de la Coalition nationale a préparé depuis plusieurs mois déjà un projet de résolution politique et il mène actuellement des discussions sur le sujet avec les autorités irakiennes.