Le secrétaire américain à la Défense a menacé l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord, lors de sa première visite au siège de cette organisation à Bruxelles.
Le chef du Pentagone, James Mattis a déclaré mercredi 15 février à Bruxelles, que les États-Unis réduiraient leur engagement envers l’Alliance atlantique au cas où cette organisation ne mettrait pas davantage la main à la poche.
« Washington connaît bien ses responsabilités, mais si vos États ne veulent pas nous voir réduire nos engagements envers l’OTAN, vous devez renforcer votre contribution dans notre défense commune », a menacé James Mattis qui a toutefois qualifié l’OTAN d’« un socle fondamental pour les États-Unis ».
De son côté, le secrétaire général de l’OTAN Jens Stoltenberg a déclaré que l’Alliance faisait face, aujourd’hui, à des défis très compliqués dont le terrorisme, les conflits au Moyen-Orient, une Russie plus insolente, la multiplication des cyberattaques, la prolifération des armes de destruction massive et les missiles balistiques.
Les ministres de la Défense des pays membres de l’OTAN se réunissent, mercredi et jeudi, à Bruxelles, afin d’examiner les prochaines activités de cette organisation conformément aux nouvelles évolutions du monde.
Les positions, récemment prises par les dirigeants européens, montrent que ces derniers entendent coordonner les démarches de l’OTAN avec les positions du nouveau président des États-Unis, Donald Trump, qui exige des États membres de l’Alliance, une contribution plus renforcée dans les coûts de la défense commune.
Donald Trump, qui avait jugé « obsolète » l’Alliance atlantique, pendant sa campagne électorale, s’est rendu, le 6 février, au siège du commandement militaire américain au Moyen-Orient (Centcom), en Floride, où il a annoncé « un soutien très fort » des États-Unis à l’OTAN à condition que celle-ci augmente sa contribution budgétaire.