L’ambassadeur d’Iran en France Ali Ahani a répondu, dimanche 12 février, à des questions, posées par Bruno Daroux de RFI, de Marc Semo du Monde, et de Philippe Dessaint de TV5 Monde.
Interrogé pour savoir si l’Iran continue de soutenir le président syrien Bachar al-Assad, l’ambassadeur d’Iran en France Ali Ahani a répondu :
« L’Iran et la Syrie entretiennent des relations stratégiques et toutes particulières. Lorsque Saddam Hussein a attaqué l’Iran, nous étions seuls et c’est la Syrie qui s’est rangée à nos côtés. La Syrie a fait appel à nous pour lutter contre le terrorisme, un phénomène néfaste dont souffre le peuple syrien depuis des années. Bachar al-Assad est un président élu par son peuple et nous le soutiendrons tant que son peuple le voudra comme président. Les terroristes opérant en Syrie sont alimentés en fonds et en armements par certains pays étrangers. Qu’est-ce qu’on fait maintenant ? La Syrie s’enlise dans une crise sérieuse et il faut l’aider à en sortir. »
Ali Ahani a été ensuite interrogé sur les propos de Bachar al-Assad au sujet de l’intégrité territoriale de la Syrie.
Il a répondu que l’Iran apportait un soutien indéfectible à l’intégrité territoriale et à l’indépendance de la Syrie.
Philippe Dessaint de TV5 Monde a demandé à l’ambassadeur d’Iran en France si l’intégrité territoriale de la Syrie était plus importante que le rétablissement de la paix.
« Le rétablissement de la paix et le respect de l’intégrité territoriale de la Syrie revêtent tous les deux une importance toute particulière », a-t-il répondu.
Interrogé pour savoir quels pays soutiennent les groupes terroristes en Syrie, Ali Ahani a déclaré :
« Ce sont bien les alliés régionaux des États-Unis qui financent les terroristes en Syrie et en Irak. C’est bien clair et ce n’est pas la peine de les nommer. Ces pays pensent que nous voulons renforcer la communauté chiite en Syrie alors que pour nous, les chiites et les sunnites, sont tous des musulmans qui ont vécu, pendant des siècles, en paix, en Syrie, en Irak et en Iran. »
Ali Ahani a ajouté que l’Iran ne s’intéressait nullement au conflit et qu’il croyait en une coopération régionale pour pouvoir rétablir la paix au Moyen-Orient.
« Cette coopération régionale pourrait aussi inclure l’Arabie saoudite qui est, pour nous, un important acteur politique au Moyen-Orient », a indiqué l’ambassadeur d’Iran à Paris.