« La police française dérobe les couvertures et les sacs de couchage des migrants qui se couchent à la belle étoile, en pleine saison froide », selon un rapport exclusif publié hier, samedi 11 février, par le journal britannique The Independent.
« Les agents de police de Paris ont recours à des gaz lacrymogènes contre les hommes, les femmes et les enfants, les passent à tabac et les forcent à quitter la capitale française », révèle un rapport exclusif du quotidien britannique.
Des familles venues d’Érythrée disent que les policiers leur ont pris de force les couvertures dont elles disposaient au moment où il faisait -7 °C. Ces familles affirment que les policiers leur ont dit : « Quittez la France ! »
Natalie Stanton, directrice adjointe du Refugee Rights Data Project, confirme les faits : « Lorsqu’on était là, on voyait des policiers voler les affaires des migrants pendant la nuit, voire la journée. C’était bien clair. Le même soir où le gouvernement français a annoncé un projet visant à fournir de quoi se réchauffer aux migrants dormant à la belle étoile, on voyait les policiers dérober leurs couvertures avant de les jeter dans une grande poubelle qui se trouvait derrière un camion. »
Presque les deux tiers des migrants interviewés par l’auteur du rapport disent que les policiers les réveillent à minuit pour les obliger à se déplacer. La moitié de témoins qualifient de « violent » cet acte de la police.
L’un des migrants affirme avoir été violemment passé à tabac par les policiers, ce qui lui a valu un séjour de 20 jours à l’hôpital.
Selon certains migrants, la police a recours à des gaz lacrymogènes contre les personnes qui ne quittent pas les lieux assez rapidement.
« Si on leur pose une question, ou si on leur dit qu’on n’a nulle part à aller, ils nous tirent dessus avec des gaz lacrymogènes », a affirmé un migrant afghan.
Ce rapport se réfère aux témoignages de 340 réfugiés qui se sont retrouvés sans domicile à cause des guerres et des conflits. La plupart des réfugiés sont de nationalité afghane et les autres sont des Africains.
L’organisation caritative Médecins sans frontières a elle aussi accusé, au début du mois de janvier 2017, la police française d’avoir « volé » des affaires des migrants et commis « des actes de violence organisés » à leur encontre.