Amnesty International a accusé des policiers italiens d'avoir recouru à la torture sur des migrants lors de la prise de leurs empreintes digitales.
Sur les 24 témoignages de mauvais traitements recueillis par Amnesty sur un total de 170 entretiens, quinze font état de coups donnés, y compris avec des matraques électriques, rapporte La Voix du Nord.
"Des policiers italiens ont eu recours à des pratiques assimilables à de la torture pour obtenir les empreintes digitales de migrants", indique le rapport du 3 novembre d'Amnesty International.
Selon cette organisation de défense des droits de l’Homme, l'UE est responsable de cette situation. Le coordinateur du rapport d'Amnesty International Matteo de Bellis a réaffirmé que "la politique des « hotspots », centres d’enregistrement décidés par l’UE pour faciliter l’identification des migrants à leur arrivée sur le sol européen, a poussé l’Italie à agir au-delà de la légalité et conduit à des abus choquants de la part de certains policiers".
La situation déplorable du processus d'identification a fait renoncer un grand nombre de migrants à être identifiés à leur arrivée sur le sol italien ce qui leur permet de pouvoir s’installer ou déposer une demande d’asile dans le pays européen de leur choix.
Ceci dit, Amnesty a exigé l'ouverture d'une enquête indépendante sur l'affaire.