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"L'annulation de l'accord nucléaire porte préjudice au prestige américain", selon le président de la Conférence sur la sécurité de Munich

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le président de la Conférence sur la sécurité de Munich, Wolfgang Ischinger. (Photo d'archives)

Lors d'une interview avec le journal Der Tagesspiegel, le président de la Conférence sur la sécurité de Munich, Wolfgang Ischinger s'est exprimé sur divers sujets entre autres l'accord nucléaire Iran/5+1, la Syrie et les États-Unis de Trump.

Selon le président de la Conférence de sécurité de Munich, parvenir à un accord avec l'Iran sur le nucléaire s'avérait important dans la mesure où il concernait la question de la technologie de fabrication d'armements atomiques et non pas l'attitude de Téhéran à l'échelle de la politique extérieure.

"Je ne connais personne, sauf le Premier ministre israélien, qui demande l'annulation de cet accord. Je ne crois pas que même les Américains le souhaitent. Ce serait une violation des règles internationales qui porterait préjudice au prestige américain. Les Américains savent, eux-mêmes, qu'en cas d'annulation de cet accord, il nous serait impossible de parvenir, à nouveau, à un tel accord plurilatéral", a noté Wolfgang Ischinger.

Le président de la Conférence sur la sécurité de Munich a, implicitement, critiqué la politique du nouveau président américain, Donald Trump dont les premiers jours de la fonction présidentielle ont mis le monde face à des évolutions dangereuses.

"Depuis que les États-Unis ont mis en question l'ordre mondial, l'Otan et la construction européenne, il semble qu'un doute justifiable se soit apparu envers les États-Unis en tant que partenaire et protecteur de l'UE", a indiqué Wolfgang Ischinger recommandant une politique étrangère, votée à la majorité, face à la situation critique actuelle de l'Europe.

M. Ischinger a blâmé l'approche européenne envers la Syrie : " Les citoyens européens ne veulent pas vivre dans une Union qui n'est pas respectée. Nous devons faire un pas en arrière. Les Européens et les Américains ont commis une erreur lorsqu'ils ont demandé le départ de Bachar Assad sans qu'ils aient une stratégie précise."  

La Conférence sur la sécurité de Munich se tiendra du 17 au 19 février en présence de hauts représentants de plusieurs pays.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV