Les autorités israéliennes craignant la menace du Hezbollah libanais, ont décidé de fermer les réservoirs d'ammoniac de la ville de Haïfa.
La décision de fermeture des réservoirs d'ammoniac a été prise suite à la demande de la mairie de Haïfa à la justice israélienne, car elle craint que l'explosion de ces réservoirs entraîne la mort de milliers d'Israéliens, a rapporté Jerusalem Post.
Alors qu'Israël multiplie les raids et les frappes contre les positions du Hezbollah dans le sud de la Syrie, son régime semble se préparer à toute éventualité.
Cela intervient alors que Ehud Keinan, professeur à l'institut de technologie d'Israël a, dans un rapport, dit que toute attaque contre les installations d'ammoniac du port de Haïfa qui contiennent quelque 12.000 tonnes de substances toxiques, pourrait provoquer une catastrophe. Il a souligné que l'attaque contre la flotte qui transporte de l'ammoniac pourrait également tuer des centaines de milliers d'Israéliens.
Le rapport présente la "menace du Hezbollah" comme une bonne justification pour l'évacuation de ces réservoirs et leur transfert à un autre endroit.
Depuis le mois de février 2016 où Hassan Nasrallah, secrétaire général du Hezbollah, a fait part de la possibilité que son mouvement prenne pour cible les réservoirs de Haïfa en cas d'attaque israélienne, les responsables israéliens tentent de rassurer la population et vont de promesse en promesse. Mais rien n'arrive dans les faits puisque personne ne veut des usines de Haïfa. Les missiles du Hezbollah pourraient provoquer des explosions en cascades et le gaz toxique qui s'émanerait des usines, suffirait à provoquer la mort des milliers d'Israéliens.
Les réservoirs de Haïfa contiennent, selon les dernières estimations, quelque 12.000 tonnes de substances toxiques. La fuite d'une cinquième de ces substances pourrait causer la mort de 17.000 personnes. Les experts israéliens estiment que ce chiffre pourrait augmenter à 80.000 dans le pire des cas. Quant aux dégâts matériels, ils sont chiffrés à 10 milliards de dollars, si les missiles du Hezbollah s'abattaient sur les usines en question.
L'ancien ministre israélien de l'Economie, Yaïr Lapid, a proposé de transporter ces réservoirs dans le désert du Néguev.
Le choix du désert du Néguev comme lieu de construction de nouvelles unités pour la production d'ammoniac est bien significatif. Toutes les autres villes et colonies israéliennes ont refusé de voir les usines d'ammoniac s'implanter à leur proximité.