Les entreprises chinoises touchées par les sanctions américaines imposées à l’Iran défendent leurs produits dits « du quotidien », allant des cils artificiels aux treadmills (tapis roulant d’exercice) et tuyaux d’incendie.
Le Trésor américain a annoncé, vendredi 3 février, la mise en vigueur de nouvelles sanctions contre l’Iran. Elles touchent 13 individus et 12 « entités », dont certaines basées en Chine. Ils ne peuvent plus recourir au système bancaire américain ni commercer avec les compagnies américaines.
Ces sanctions touchent particulièrement deux entreprises et trois personnes chinoises. Et une seule personne est reconnue comme citoyen chinois par le Trésor américain. Nommé Richard Hou, il a affirmé à l’agence Reuters : « Je suis aussi chinois et je trouve cette mesure injuste. Mon compte bancaire a été fermé, ce qui veut dire que je ne peux plus travailler… J’importe dans de nombreux pays, dont l’Iran. Dans mon domaine, c’est une pratique courante. »
« Vous trouvez ça juste ? Pourquoi devrait-on se plier à ce que disent les États-Unis ? Quel est le problème avec les produits ordinaires que je vends ? », s’est-il demandé, dans l’incertitude de la démarche à poursuivre. Son directeur des exportations s’est dit impuissant et incapable de résister face aux décisions des États-Unis.
M. Hou n’a pas précisé les genres de produits qu’il exporte en Iran, mais le site web de son entreprise fait la publicité de produits de tous horizons, allant des cils artificiels aux treadmills (tapis roulant d’exercice) et tuyaux d’incendie.
Cela étant, cette nouvelle vague de sanctions n’aura pas de larges impacts sur l’économie iranienne, mais elle ouvre un nouveau chapitre des contentieux entre Téhéran et Washington. Elle fait suite à un tir de missile balistique effectué par Téhéran dimanche dernier. Les personnes et entités visées sont soupçonnées d’avoir apporté un soutien logistique à l’Iran, selon le Trésor américain.