Pour le ministre émirati des Affaires étrangères, l’interdiction d’entrée aux États-Unis, édictée par Donald Trump et appliquée aux ressortissants de sept pays à majorité musulmane, n’est pas une décision anti-musulmane.
« Il est faux de dire que la décision de la nouvelle administration américaine a été prise à l’encontre d’une religion particulière », a déclaré Cheikh Abdallah Ben Zayed Al-Nahyane, le ministre émirati des Affaires étrangères.
« Les États-Unis ont pris une décision gouvernementale. Cette décision est temporaire tandis que la majorité des musulmans du monde en sont épargnés », a ajouté Al-Nahyane lors de son point de presse conjoint avec son homologue russe Serguei Lavrov.
« Certains pays dont les noms sont inscrits sur cette liste noire font face à des défis structurels d’ordre sécuritaire », a jouté cette autorité émiratie dont le pays est tout comme son voisin, l’Arabie saoudite, un allié de Washington.
Le récent décret de Trump interdisant aux ressortissants iraniens, irakiens, syriens, libyens, yéménites, somaliens et soudanais l’entrée aux États-Unis pour une durée de 90 jours, aux réfugiés syriens pour une durée indéterminée et à tous les réfugiés quelle que soit leur nationalité, pendant 120 jours a provoqué un tollé.
Trump prétend avoir pris cette décision à l’encontre des ressortissants de ces 7 pays pour protéger les États-Unis contre les attaques terroristes comme celle du 11 septembre 2001 alors qu’aucun des ressortissants de ces pays n’était impliqué dans ces attaques.
Quinze des dix-neuf pirates de l’air des attentats du 11 septembre 2001 étaient des ressortissants de l’Arabie saoudite, alliée proche des États-Unis, et les quatre autres étaient de nationalité égyptienne, libanaise et émiratie.
