Les Unités de mobilisation populaire d'Irak, les Hachd al-Chaabi, ont réagi au décret émis par le président américain qui interdit l'entrée sur le sol des États-Unis des ressortissants de 7 pays du monde dont l'Irak. La décision a déjà provoqué des protestations dans des aéroports aux États-Unis mais la chose ne s'est pas passée inaperçue par le Hezbollah d'Irak et ses composantes.
Selon Al-Mayadeen, les Hachd al-Chaabi ont appelé le gouvernement irakien à "empêcher de délivrer des visas pour les ressortissants américains qui veulent se rendre en Irak et procéder à l’expulsion de ceux qui se trouvent sur le sol irakien".
Les États-Unis, qui sont à l'origine d'une guerre dévastatrice déclenchée en 2003 contre l'Irak et l'ensemble de la région, ont des centaines de soldats déguisés en formateurs en Irak, même après le retrait de leurs troupes de ce pays en 2010. Pour les Unités de la mobilisation populaire, la présence des États-Unis en Irak a depuis toujours été la source des tensions dans le pays " et ce sont d'ailleurs les Américains qui ont ralenti la bataille pour la libération de Mossoul.
La demande des Hachd al-Chaabi à l'adresse des responsables irakiens est formulée alors que les parlementaires irakiens n'écartent pas les mesures de représailles qui pourraient intervenir dans les 30 jours à venir. Les ressortissants américains pourront être empêchés de se rendre en Irak, si le Parlement irakien décidait de riposter. Donald Trump a interdit l'entrée sur le sol américain des ressortissants de six pays à savoir l'Iran, l'Irak, le Soudan, la Syrie, la Libye, la Somalie et le Yémen pour une durée d'au moins 90 jours. Le décret a été signé vendredi, suspendant toutes les activités consulaires liées à l'immigration pour une période de 120 jours. Les réfugiés syriens ne "pourront entrer aux États-Unis" jusqu'à ce que des mesures sérieuses et conformes aux intérêts nationaux soient prises.