Malgré toutes les contestations populaires, le régime bahreïni a fini par exécuter trois prisonniers.
Selon la chaîne de télévision bahreïnie LuaLua TV, un grand nombre de citoyens bahreïnis ont manifesté, dimanche matin, manière d'exprimer leur protestation contre les politiques de répression des Ale Khalifa et surtout contre les verdicts de la Cour d'appel de Bahreïn condamnant à mort trois prisonniers.
La Cour d'appel a décrété, le 9 janvier, l'exécution d'Ali Abdulshaheed al-Sankis, Sami Mirza Mshaima’ et Abbas Jamil Taher Mhammad al-Samea, accusés d'implication dans un attentat à la bombe, perpétré en mars 2014, dans un village près de Manama, la capitale, un attentat qui a causé la mort de quelques policiers et un officier émirati.
Le tribunal en charge a condamné 7 des accusés à la prison à perpétuité et déchu de leur nationalité 8 autres.
Ali Abdulshaheed al-Sankis, Sami Mirza Mshaima’ et Abbas Jamil Taher Mhammad al-Samea ont été exécutés, dimanche à l'aube, par balle. Il n'ont cessé de clamer leur innocence. Ils avaient subi des tortures. L'objectif en était de leur extorquer des aveux, selon les centres des droits de l'Homme.
Outre Manama, des manifestations d'envergure ont été organisées à Nuwaidrat et à al-Dair. Les manifestants scandaient des slogans anti-régime, exigeant la libération de tous les prisonniers. Ils ont été réprimés par les forces de sécurité du régime.
Samedi soir, un grand rassemblement avait été organisé à l'appel des oulémas de Bahreïn, aux alentours du domicile du Cheïkh Issa Qassem, à al-Diraz.
Le communiqué des oulémas de Bahreïn avait appelé le peuple bahreïni à "manifester partout dans le pays pour sauver la vie des jeunes innocents qui ont été condamnés, injustement, à mort par un tribunal incompétent."
Bouclant la rue Badea, les forces de sécurité étaient déployées aux environs de la région de Sanabis.
Les forces bahreïnies ont prétendu qu'un véhicule de patrouille de la police a été pris pour cible par des protestataires dans le village de Bani Jamrah. Un policier aurait été blessé.
Sous ce prétexte, la police a procédé, pendant 8 heures, à une fouille maison par maison dans ce village.
Depuis 2011, Bahreïn connaît un mouvement de contestation populaire contre le régime de Manama. Des dizaines de personnes ont été tuées et des centaines d'autres blessées ou arrêtées par le régime.