Le ministre iranien des Affaires étrangères a demandé, dans une lettre, au secrétaire général des Nations unies de prêter une attention toute particulière à la situation désastreuse des musulmans Rohingyas en Birmanie.
Dans une lettre adressée à Antonio Guterres, Mohammad Javad Zarif s’est dit profondément préoccupé par la situation très critique des musulmans Rohingyas en Birmanie.
Il a demandé au nouveau secrétaire général de l’ONU de contacter le gouvernement birman et d'obtenir des actes concrets pour mettre fin aux préoccupations de la communauté internationale à ce propos.
Dans le même temps, le rapporteur spécial de l’ONU pour la Birmanie, Yanghee Lee, entamera, ce lundi 9 janvier, une visite de 12 jours dans les États de Rakhine et de Kachin.
L’État de Rakhine, dans le nord de Birmanie, est occupé, depuis le mois d’octobre, par les militaires de l’armée. Cet État abrite la plupart des musulmans Rohingyas qui ont été déplacés en raison des exactions de l’armée.
Yanghee Lee a vivement dénoncé la répression, par l’armée, des musulmans Rohingyas, la qualifiant d’«inacceptable».
Elle a ajouté que les rapports sur les cas de meurtres, de viols et de tortures de musulmans Rohingyas seraient examinés par l’ONU.
« Les événements qui se sont produits pendant les derniers mois en Birmanie montrent que la communauté internationale doit veiller au statut des droits de l’homme dans ce pays. À part ce qui se passe à Rakhine, l’escalade de violences à Kachin nous préoccupe aussi quant à la position du gouvernement birman à ce propos ».
Un moine bouddhiste radical birman avait insulté Yanghee Lee pour ses déclarations concernant la situation défavorable des femmes et des minorités en Birmanie.
Depuis le début de la répression militaire des musulmans Rohingyas, le gouvernement birman empêche, d’une part, les ONG d’aides humanitaires et les journalistes de se rendre dans l’État de Rakhine et refuse, de l’autre, d’octroyer les droits de citoyenneté à plus d’un million de musulmans Rohingyas.