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50 000 musulmans de la communauté rohingya fuient vers le Bangladesh

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un musulman rohingya porte sur les bras le corps de son enfant de 6 mois dans le sud du Bangladesh. ©AFP

Depuis presque 4 mois, quelque 50 000 musulmans rohingyas se sont rendus au Bangladesh pour fuir la répression sanglante exercée par l’armée birmane, a annoncé le ministère bangladais des Affaires étrangères.

Le ministère bangladais des Affaires étrangères a convoqué l’ambassadeur du Myanmar à Dacca pour lui notifier sa profonde inquiétude quant aux atrocités commises à l’encontre de cette communauté.

Dacca a également demandé le retour de tous les 300 000 Birmans qui vivent de façon illégale au Bangladesh.

La communauté rohingya représente environ 4 % de la population birmane. Les Rohingyas se considèrent comme les autochtones de l’État de Rakhine, mais le gouvernement les considère comme des immigrants; c’est pourquoi il leur refuse la nationalité birmane.

Outre l’armée birmane, les bouddhistes, qui sont majoritaires dans ce pays, commettent des atrocités à l’encontre de la minorité musulmane des Rohingyas, ayant tué jusqu’à présent des centaines de personnes et forcé des milliers d’autres à fuir de chez eux.

Amnesty International a annoncé lundi dans un rapport que les soldats et les forces de la police birmane tuaient les civils rohingyas en tirant sur eux à l’aveuglette, violaient leurs femmes et leurs filles, incendiaient leurs habitations et enlevaient les hommes sans informer leurs familles des chefs d’accusation pesant sur eux ni de leur lieu de détention.  

La plupart des musulmans rohingyas réfugiés au Bangladesh sont logés dans des camps de réfugiés et des villages dans le sud-est de ce pays.

Plusieurs d’entre eux ont raconté à l’AFP des scènes d’agression sexuelle collective, de torture et de massacre commis par les forces de sécurité birmanes.

Le Myanmar empêche les journalistes étrangers de se rendre dans les zones à majorité rohingya et déclare qu’aucune atrocité ou violence n’est commise à l’encontre de la minorité musulmane rohingya au Myanmar.

À la suite de la diffusion d’un rapport sur le nettoyage ethnique contre la minorité des musulmans rohingyas, le gouvernement bangladais a subi des pressions pour ouvrir ses frontières, mais Dacca a renforcé ses gardes-frontières ainsi que ses gardes-côtes au mépris de ces pressions internationales.

Les gardes-frontières du Bangladesh ont empêché durant ces 3 derniers mois l’entrée de milliers de femmes et d’enfants rohingyas qui allaient se rendre en bateau dans ce pays. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV