Les autorités américaines ont dit que la Turquie avait rejeté la proposition américaine d’apporter son appui aérien aux militaires turcs déployés en Syrie et qu’elle avait demandé à la Russie de le faire.
Deux autorités de l’armée américaine, selon NBC, ont annoncé qu’Ankara avait accepté la proposition russe de soutien aérien à l’opération militaire « Bouclier de l’Euphrate », que mène la Turquie en Syrie.
Elles ont déclaré que la Turquie n’avait pas accepté l’aide de la coalition dirigée par les États-Unis.
Selon ce rapport, en réponse à une question demandant si la Russie prendrait pour cible les positions de Daech, une de ces autorités a précisé que la Russie participait déjà à ces opérations.
En décembre 2016, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, avait dit aux États-Unis que ceux-ci n’avaient pas rempli leurs engagements en ce qui concerne l’appui aérien qu’ils étaient censés fournir aux opérations d’Ankara en Syrie.
Dans le même temps, le ministre turc de la Défense, Fikri Isik, a rappelé mercredi que l’absence d’appui aérien des États-Unis aux opérations militaires turques en Syrie avait soulevé en Turquie un sentiment antiaméricain et incité les Turcs à remettre en question l’utilisation par Washington de la base aérienne Incirlik en Turquie.
Selon ce rapport, les avions de combat américains ont survolé à maintes reprises al-Bab sans mener de frappes sur cette ville.
La Turquie est l’un des principaux soutiens des groupes armés en Syrie. Ankara est également accusé d’entraîner et d’armer les éléments takfiristes, de faciliter leur pénétration en Syrie et d’acheter du pétrole aux terroristes.
La Turquie a lancé l’opération Bouclier de l’Euphrate le 30 août pour reprendre à Daech la région frontalière du nord de la Syrie, qui est contrôlée par ce groupe terroriste, et mettre fin à la domination des forces kurdes dans cette région.
Le gouvernement syrien a condamné à plusieurs reprises ces opérations, les qualifiant de violation de la souveraineté syrienne, de crime de guerre et de crime contre l’humanité.