Moscou ne tolérera aucune occupation à long terme en Syrie, a insisté hier, lundi 2 janvier, Vitaly Naoumkine, conseiller de Staffan de Mistura, l’émissaire de l’ONU en Syrie.
« Bien que la Russie ait accepté les opérations militaires de la Turquie dans le Nord syrien, elle ne tolérera aucune présence militaire à long terme en Syrie et rejette catégoriquement » qu’une telle situation perdure, a fait savoir Vitaly Naoumkin.
Interrogé par l’agence de presse russe Sputnik, le conseiller de Staffan de Mistura a ajouté : « La Russie n’a pas réagi jusqu’à présent aux opérations militaires turques dans le Nord syrien, mais cela ne veut pas dire qu’elle est favorable à l’occupation d’une partie du sol syrien par un pays étranger. »
Pour Ankara, le président syrien ne représente pas une menace « urgente », a-t-il déclaré, avant de dire que ce sont Fethullah Gülen, les Kurdes et les groupes terroristes, dont Daech, qui sont actuellement au centre des préoccupations de la Turquie.
Ankara accuse Fethullah Gülen, prédicateur exilé aux États-Unis, d’être derrière le putsch avorté de l’année dernière en Turquie.
Depuis août 2016, l’armée turque a lancé une opération militaire baptisée « Bouclier de l’Euphrate » au nord de la Syrie. Ankara prétend que cette opération vise à repousser les terroristes de Daech des frontières turco-syriennes, et ce, alors que Damas et les Kurdes l’accusent de violation de l’intégrité territoriale de la Syrie.