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La Turquie supervise des milliers de terroristes chassés d’Alep

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des rebelles et leurs familles sont transportés à Idlib, le 14 octobre 2016. ©AFP

La Turquie envisage de gérer des dizaines de groupuscules à Idlib, dont les terroristes évacués d’Alep appelés « la délégation islamique de Syrie », et de les réorganiser contre le gouvernement de Damas.

Une source proche de la coalition des rebelles armés en Syrie a affirmé que la plupart des terroristes qui avaient fui l’est d’Alep avaient rejoint Idlib, à la demande d’une haute autorité du renseignement turc.

La Turquie insiste sur la réorganisation des groupuscules et leur préparation pour la prochaine étape : ils s’allieront aux forces qui participent à l’opération « Bouclier de l’Euphrate », a fait savoir la même source citée par le site web syrien Ara.

De sérieux pourparlers entre plus de 15 groupes armés sont en cours pour la création d’un nouveau front baptisé « délégation islamique de la Syrie », dont le quartier général serait à Idlib. Les noms des terroristes qui dirigeront son commandement sont déjà déterminés.

La province d’Idlib – excepté les villes de Fouaa et Kafaria – est la seule province de Syrie à être entièrement sous le contrôle de Jaysh al-Fatah.    

Les cheikhs Taftaz, Jolani, Tofigh et Abou Mohammad Turkistani et d'autres chefs terroristes sont parvenus à un accord global et ont convenu de réunir leurs membres à Idlib. Abou Omar Taftaz a été nommé commandant général de « la délégation islamique de Syrie » et Mohammad Jolani  – principal chef du Front al-Nosra –, commandant militaire.

Selon une source spéciale à Idlib, le nouveau tour des négociations portant sur la fusion entre les groupuscules a commencé, mais il existe des différends concernant la répartition des tâches militaires. « Le nouveau tour des négociations pour la fusion entre 14 groupuscules, dont Ahrar al-Cham et le front Fatah al-Cham, vient d’être entamé », a fait savoir ladite source.

Hessam Chafei, porte-parole de Fatah al-Cham, a déclaré que cette fusion était proche et que les groupuscules devaient former une unité politique, militaire et idéologique avec un objectif commun.

Un dignitaire saoudien salafiste avait auparavant considéré la fusion entre Fatah al-Cham et Ahrar al-Cham comme un échec en raison des dissensions sur la répartition des postes et des responsabilités.

Pour Washington, Moscou et Damas, le front Fatah al-Cham (ex-Front al-Nosra) est lié à al-Qaïda. Pour ne plus figurer sur la liste noire de la Russie dans l’opération d’Alep, le front a changé de nom et promis de rompre avec al-Qaïda.    

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SOURCE: FRENCH PRESS TV