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Syrie: trêve unilatérale à Idlib, projet anti-syrien adopté à l’ONU

Le 11 janvier 2016, un convoi d'aides humanitaires de la Croix-Rouge se rend à la ville assiégée de Madaya, située à environ 24 km du nord-ouest de Damas, en Syrie. ©AP

En Syrie, un cessez-le-feu unilatéral a été instauré par l’armée régulière à Kafraya, un village du nord, à Foua, une petite ville du nord-ouest, à Zabadani et à Madaya, deux villes situées à proximité de la frontière libanaise.

Kafraya et Foua font partie de la province d’Idlib tandis que Zabadani et Madaya se trouvent à Rif de Damas.

Le cessez-le-feu est entré en vigueur à six heures du matin, heure locale.

Kafraya et Foua sont assiégées, depuis deux ans, par les terroristes et une soixantaine de roquettes depuis la semaine dernière s'y sont abattues.

Par ailleurs, le groupe terroriste "Fastaqim Kama Umirt", affilié à l'Armée syrienne libre, ASL, et actif à Alep de l’Est, a annoncé le gel des discussions avec Moscou et Damas.

Les médias syriens avaient auparavant fait part des discussions entre l’armée et les groupes armés sur le retrait de ces derniers d’Alep de l’Est mais le chef du bureau politique de "Fastaqim Kama Umirt", Zakaria Malahifji, a annoncé, vendredi 10 décembre, la suspension des discussions, disant que la Russie avait rejeté toutes les demandes de ce groupe.

Un élément du groupe terroriste "Fastaqim Kama Umirt", actif à Alep. ©Capture d'écran

« On ne participe plus à aucun dialogue car la Russie dit « non » à tout ce que nous demandons », a déclaré Zakaria Malahifji qui habite à l’extérieur de la Syrie.

Il avait déjà déclaré qu’aucun groupe armé n’avait décidé de quitter Alep.

« "Fastaqim Kama Umirt" et "Nour al-Din al-Zenki" ne sont pas sur la même longueur d’onde. Ce bras de fer, qui intensifie la crise à Alep, puise dans la tendance de certains groupes au Front Al-Nosra [rebaptisé Fatah Al-Cham, ndlr] », a affirmé Zakaria Malahifji.

Sur le plan politique, l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies a donné son feu vert à un projet, proposé par le Canada, le Japon, le Costa Rica et les Pays-Bas. Ce projet de résolution, adopté par 122 voix, 13 contre et 36 abstentions, réclame la cessation immédiate des opérations militaires à Alep, la levée du siège des villes et un accès libre aux zones assiégées pour acheminer des aides humanitaires.

La résolution n'est pas toutefois contraignante. 

Une réunion de l'Assemblée générale de l'ONU, le 26 octobre 2016. ©AFP

Pour rappel, le Conseil de sécurité de l’ONU s’est réuni, lundi 5 décembre, pour examiner un projet de résolution prévoyant une pause d’une semaine à Alep. Ledit projet a fait l’objet d un veto de la part de Moscou et de Pékin.

Le représentant permanent de Russie auprès des Nations unies Vitali Tchourkine a assujetti la fin des opérations militaires à Alep au retrait des groupes armés de la partie Est et à l’ouverture des couloirs humanitaires pour les civils alors que le projet, proposé par l’ONU, ne faisait aucune allusion au retrait des groupes armés.

Vitali Tchourkine a ajouté qu’une trêve, ne contraignant pas les terroristes à quitter Alep, pourrait leur donner les chances de se réorganiser et de renforcer leurs positions, ce qui a déjà eu lieu par le passé.

  

 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV