La Russie et la Chine ont apposé lundi leur veto à un projet de résolution du Conseil de sécurité de l'ONU exigeant une trêve de sept jours à Alep.
Pour Moscou, une cessation des conflits permettrait aux terroristes de se regrouper et de se renforcer alors que les forces gouvernementales syriennes et leurs alliés sont sur le point de reprendre le contrôle de la totalité des quartiers orientaux d'Alep.
« Les combattants (les opposants armés, ndrl) ont déjà utilisé ce genre de pauses pour reconstituer leurs munitions et renforcer leurs positions, et cela ne ferait qu'aggraver les souffrances des civils », a déclaré le représentant permanent de la Russie à l'ONU, Vitali Tchourkine.
Tchourkine a noté que le projet de résolution du Conseil de sécurité n'avait pas évoqué le retrait des opposants armés de l'Est d'Alep et qu'il était donc impossible pour Moscou de l'accepter car ce projet porterait préjudice à la situation humanitaire à Alep.
Les rapports témoignent de ce que d'importants changements ont été introduits dans le projet de résolution onusienne qui ne comprenait plus des clauses sur la lutte contre Daech, le Front Fatah al-Cham et d'autres groupes armés que le Conseil de sécurité considérait comme "terroristes".
Le diplomate russe n'a pas oublié de rappeler l'accord obtenu à Rome entre le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov et le secrétaire d'État américain John Kerry sur un plan spécial pour Alep-Est envisageant surtout le départ des terroristes d'Alep.
L'initiative, proposée par John Kerry, doit être étudiée mardi ou mercredi par des experts russes et américains, a indiqué Tchourkine.
« Nous considérons qu'il faut attendre les résultats de cette rencontre d'experts pour que la résolution du Conseil de sécurité soit sérieuse », a déclaré Vitali Tchourkine devant les journalistes cité par Suptnik.