Un porte-parole du département d’Etat américain affirme que son pays n’a pas communiqué aux « opposants » syriens, les informations liées aux coordonnées géographiques d’un hôpital de campagne de la Russie à Alep que les terroristes ont visé lundi. Reste à savoir si la Russie accepte cette version des faits.
Le porte-parole de la diplomatie américaine, Mark Toner, a souligné que Washington n’avait transmis aucune information aux groupes armés sur la position géographique de l’hôpital de campagne russe.
« J’ai observé les rapports sur cette attaque. Nous ne pouvons pas les confirmer, car faute de moyens d’accès aux évolutions exactes en cours sur le terrain des combat en Syrie, il nous est difficile de confirmer ces rapports », a dit Mark Toner, sans toutefois manquer de condamner toute attaque contre un hôpital ou centre médical, si l'information s'avérait exacte.
Les terroristes takfiristes ont pris pour cible, lundi 5 décembre, un hôpital de campagne appartenant aux médecins russes, suite à quoi une médecin russe a été tuée, deux infirmiers russes ainsi que des civils syriens ont été blessés.
Le ministère russe de la Défense a condamné cette attaque, pointant du doigt les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la France, à l'origine des informations qui auraient permis aux terroristes de bien localiser leur cible.
" Les terroristes d'Al Nosra sont encerclés dans les quartiers du sud de la partie orientale d'Alep et ils sont incapables de tirer avec une si grande exactitude", a dit le porte-parole du ministère.
La diplomatie russe a protesté contre le laxisme de la communauté internationale, réclamant la condamnation de cette attaque lâche contre les médecins russes en Syrie.
Des rapports avaient fait état du déploiement des médecins russes dans des hôpitaux d'Alep où ils accueillent des civils syriens fuyant les quartiers libérés. Certaines sources n'écartent pas la possibilité d'un raid occidental contre cet hôpital.