Sans aucun doute, la diplomatie énergétique de l’Iran a joué un rôle crucial dans le sauvetage de l’Opep d’un nouvel échec et pour éviter un effondrement sérieux.
L’Arabie saoudite et ses alliés ont cédé face à la diplomatie énergétique et cohérente de l’Iran et d’autres pays membres du cartel qui parvient à un accord économique sur une baisse de sa production.
L’Organisation des pays exportateurs de pétrole qui tenait son 171ème sommet, mercredi 30 novembre à Vienne, a ainsi validé une réduction de 1,2 million de barils par jour.
De ce fait, l'Iran maintient son niveau de production et est exempt de toute restriction, au grand dam des Saoudiens qui ont été contraints de changer de position.
Pour certains, cet accord pourrait encourager les pays non-membres à réfléchir sur une pareille réduction de production afin de maintenir les prix.
Les entretiens téléphoniques du Président Rohani avec son homologue russe, Vladimir Poutine auraient influencé la conclusion de cet accord. D’où les déclarations du ministre iranien du Pétrole selon lesquelles la Russie, pays non-membre de l'Opep, participera, elle aussi, à ce plan de réduction.
Certains membres du cartel attendent pourtant à ce que le prix du pétrole atteigne, à l’issue de cet accord, les 55 dollars par baril. Mais les experts redoutent une violation de l'accord par l'Arabie saoudite et ses alliés.
Cet accord historique et le retour de l’Opep à un régime basé sur le respect d'un certain quota, sont à considérer comme un pas positif et comme le fruit de la diplomatie énergétique de l’Iran qui a abouti à l'accord nucléaire et aujourd'hui, à un accord gagnant-gagnant. Désormais, tous les espoirs vont vers une Opep qui, à l'avenir, ne politisera plus le pétrole.