Le leader d’Ansarallah a appelé les Yéménites à organiser une manifestation monstre pour soutenir la formation du gouvernement de "Salut national".
Abdelmalek al-Houthi, leader d'Ansarallah a félicité le peuple yéménite à l’occasion du 49e anniversaire de l’indépendance du Yémen.
« Notre nation a besoin de se remémorer sans cesse la journée de l’indépendance, journée où l’on a vaincu l’occupation, et malgré la complicité des traîtres et les armements sophistiqués des ennemis, la nation yéménite a réussi à chasser les colonialistes du pays », a-t-il ajouté.
En allusion à la formation du gouvernement de "Salut national" au Yémen, Al-Houthi s'est réjouit de la formation d'un gouvernement de Salut national qui "aura un grand impact sur le renforcement de l'unité nationale et des positions internes".
Pour célébrer cette grande victoire, le leader d’Ansarallah a demandé donc aux Yéménites de prendre part, massivement, à une manifestation de soutien au nouveau gouvernement de « salut national ».
Mais quelle a été la réaction de l'ONU à cette avancée substantielle sur la scène politique yéménite?
L’émissaire spécial de l’ONU pour le Yémen Ismaïl Ould Cheikh Ahmed a déclaré que par la formation d'un gouvernement de salut national, Ansarallah empêcherait la réalisation de la paix au Yémen . « Le Yémen a toujours l’opportunité de s’éloigner de l’abîme. Tout le monde doit respecter la trêve », a-t-il indiqué.
Cela intervient alors que le Comité révolutionnaire suprême yéménite, composé d'Ansarallah et du congrès populaire de l'ex-président Ali Abdallah Saleh, a émis un communiqué dans lequel il a salué la formation du gouvernement de "Salut national", tout en espérant que ce nouveau gouvernement pourrait alléger la pression économique imposée au peuple.
La rage de Riyad de voir les yéménites faire un pas aussi important dans le sens de l'unité de leur pays s'est exprimé autrement : les membres du Conseil de coopération du golfe Persique (CCGP) entendent désormais placer le nom d'Ansarallah sur la liste des groupes terroristes de ce Conseil.
L’adjoint au secrétaire général du CCGP chargé des affaires sécuritaires a annoncé que le Conseil était en train d’examiner l’inscription du nom d’Ansarallah sur la liste des groupes terroristes.
Cela intervient alors que les ministres de l’Intérieur du CCGP vont se réunir bientôt à Riyad et qu’Oman s’oppose à ce plan. Certaines sources affirment que le sultanat d'Oman, médiateur de la crise yéménite, pourrait même être expulsé de cette réunion.