Le président turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré que son armée avait pour mission de renverser Bachar Assad.
Lors d’un discours à Istanbul, le président turc Recep Tayyip Erdogan a prétendu, le mardi 29 novembre, que "le massacre se poursuivait en Syrie".
« Selon mes estimations, près d’un million de personnes dont femmes et enfants, ont perdu leur vie en Syrie et le massacre se poursuit dans ce pays. Où est l’ONU et qu’est-ce qu’elle a fait à ce propos ? Est-ce qu’elle agit en Irak ? Non ! On est priés d’opter pour la retenue mais nous n’avons pas pu tolérer cette situation. C’est pourquoi nous avons pénétré en Syrie, en soutenant l’Armée syrienne libre. »
Et d’ajouter: « Nous n’avons aucun plan pour occuper le territoire syrien mais nous avons pour mission de rendre le sol syrien à ses vrais propriétaires. Nous sommes en Syrie avec pour mission d’y rétablir la justice et de montrer ses limites au gouvernement Assad dont le système de terreur sème la panique parmi le peuple syrien. »
L’armée turque, appuyée par des branches de l’Armée syrienne libre, a lancé, le 24 août, une opération militaire baptisée le Bouclier de l’Euphrate en Syrie. L’objectif annoncé de cette opération était de nettoyer les zones frontalières entre la Turquie et la Syrie de la présence des terroristes de Daech mais les soldats turcs ont attaqué, à plusieurs reprises, les miliciens kurdes qui faisaient partie des Forces démocratiques syriennes.
La Turquie accuse l’aviation syrienne d’avoir bombardé ses soldats et d’en avoir tué trois. Depuis 2011, la Turquie s'est rangée aux côtés des Etats-Unis et de leurs alliés arabes pour soutenir les terroristes takfiristes contre l'Etat et l'armée syriens. Des centaines de milliers de terroristes ont ainsi traversé le territoire turc pour s'infiltrer en Syrie. La Turquie a également aidé les terroristes takfiristes à faire la contrebande du pétrole syrien depuis les provinces pétrolifères de la Syrie vers la Turquie. Cette politique "suicidaire" n'a pas tardé de se retourner contre la Turquie dont les villes frontalières se sont transformées en un refuge pour les terroristes. La stabilité de l'Etat turc se trouve ébranlée et pourtant le président Erdogan s'obstine à traiter Assad d'"assassin" pour avoir éliminé les terroristes.
