Le Premier ministre turc, Binali Yildirim, a déclaré jeudi 24 novembre que le vote du Parlement européen en faveur du gel temporaire des négociations d'adhésion de la Turquie "n'avait aucune valeur".
« Sans l’aide d’Ankara, les réfugiés se rueront vers l’Europe et un gel des négociations sur l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne sera davantage au détriment de l’Europe que de la Turquie », a-t-il averti.
Dans une émission retransmise en direct sur les chaînes nationales, Binali Yildirim a redoré le blason de son pays en ces termes: « Nous sommes l’un des pays qui protège l’Europe. Si les réfugiés s’infiltrent en Europe, ils maîtriseront sur le continent Vert et la Turquie est en mesure d’endiguer ce processus ».
Plus loin dans ses propos il a ajouté: « J’admets qu’une rupture avec l’Europe coûtera cher à la Turquie, mais l’Europe s'en mordra les doigts cinq ou six fois plus qu’Ankara. »
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a également menacé d'ouvrir les frontières pour laisser passer les migrants qui veulent se rendre en Europe.
Le Parlement européen a approuvé le 23 novembre une résolution qui suspend temporairement les discussions sur l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne.
