En dépit du tapage médiatique sur une éventuelle annulation par Donald Trump de l'accord sur le nucléaire iranien, le New York Times écrit que son élection à la présidence des États-Unis pourrait se terminer en faveur de l'Iran.
Certains analystes estiment que l'arrivée au pouvoir de Donald Trump aux États-Unis représente pour l'Iran une merveilleuse opportunité de combattre en Syrie aux côtés du gouvernement de Bachar al-Assad. Si les États-Unis cessaient leur soutien aux "opposants" syriens et se concentraient sur la lutte anti-Daech, cela signifierait en quelque sorte le soutien implicite à Assad et à l'Iran dans cette guerre.
Citant le Dr. Mohammad Marandi, professeur d'études nord-américaines à l'université de Téhéran, The New York Times écrit: "Si cela arrivait, ce serait en faveur de la région et du monde... Et si Trump le fait, ce sera très bien."
Bien que le retrait des États-Unis du Moyen-Orient, notamment du golfe Persique, et la fermeture de leurs bases militaires soient un souhait inaccessible et irréalisable pour les Iraniens, toutefois, ils croient que la diplomatie Trump est marquée par l'isolationnisme. En effet, durant sa campagne électorale, le républicain avait remis en cause l'efficacité de l'OTAN et le parapluie américain dont bénéficient Tokyo et Séoul.
Des dizaines d'experts de la sécurité nationale s'accordent pour dire que malgré la pression des républicains au sein du Congrès américain, le président élu préservera l'accord sur le nucléaire iranien et optera pour d'autres alternatives pour faire pression sur l'Iran, poursuit l'article du New York Times.
Même si l'accord nucléaire est "déchiré", l'Iran s'en sort vainqueur: il a récupéré ses biens bloqués s'élevant à des dizaines de milliards de dollars, vend son pétrole sur les marchés mondiaux et entreprend des échanges commerciaux avec les pays européens.
Quoi qu'il en soit, les parties signataires de l'accord sur le nucléaire iranien semblent respecter leurs engagements, même si les États-Unis continuent à maintenir des sanctions à l'encontre de l'Iran, conclut l'article.