Les navires de guerre promis à l’Arabie Saoudite, pourraient être utilisés dans la guerre au Yémen pour des violations graves du droit international humanitaire, a prévenu Amnesty international, cité par al-Massira, au seuil de la visite du roi d'Espagne Felipe VI qui entamera samedi, 12 novembre, une première visite d'Etat en Arabie saoudite dont l'un des enjeux est la vente de ces navires.
Felipe VI, 48 ans, se rendra à Riyad, pour une visite de trois jours, à l'invitation du roi saoudien Salman.
Le directeur pour l'Espagne d'Amnesty international, Esteban Beltran, a déclaré : "Les Saoudiens bombardent des hôpitaux, des écoles publiques, des centres de santé, parmi d'autres infrastructures pleines de civils."
Ce déplacement a un impératif : la signature de ce contrat.
Il s’agit de cinq corvettes de type Avante 2200 pour la Marine saoudienne, un gros contrat d'un montant supérieur à un milliards de dollars.
L’armée et les forces populaires du Yémen, ont à plusieurs reprises, découvert et saisi des armes espagnoles utilisées par les forces de la coalition d’agression dans ce pays.
Une coalition formée par l’Arabie Saoudite intervient militairement en mars 2015 au Yémen pour lancer une offensive d’envergure contre ce pays pour faire revenir au pouvoir le Président démissionnaire et en fuite yéménite, Abd Rabo Mansour Hadi.
Des milliers de Yéménites dont des femmes et des enfants ont été tués et blessés dans cette offensive sans oublier des dizaines de milliers de déplacés et des infrastructures détruites.
Le Yémen est devenu aujourd’hui le symbole de l'indifférence de la communauté internationale face à une guerre infanticide génocidaire et à la famine qui secoue le pays.
Quand la vie d’un humain ne pèse pas dans un contrat commercial d’armement, peut-on parler de la conscience morale de ce monarque espagnol ?