Il semble que l’Arabie saoudite ait accepté le plan de l’ONU destiné à mettre fin à la crise yéménite et qu'elle ait encouragé l’ex-président démissionnaire du Yémen, Abd Rabbo Mansour Hadi, à l’accepter, a rapporté Reuters citant une source diplomatique proche de l’ONU.
« De ce que je sais, l’Arabie saoudite a admis la feuille de route et Riyad est en train d’encourager Hadi à l’accepter graduellement. Les Émirats arabes unis, qui font partie de la coalition arabe, ont accepté ce plan », a ajouté la même source.
Ce rapport prétend que les Saoudiens s’inquiètent du refus du mouvement Ansarallah de se retirer des régions qu'il contrôle, mais le sultanat d’Oman, qui joue le rôle d’un médiateur impartial dans ce dossier, a promis aux Saoudiens de profiter de son influence auprès des combattants d'Ansarallah pour que le retrait de ces derniers soit garanti conformément au plan onusien.
En mars 2015, l’Arabie saoudite, en invoquant des prétextes fallacieux, a lancé une offensive contre le Yémen et voilà 19 mois qu'elle s’acharne sur ce pays pauvre.
Pour rappel, le plan précité, présenté par l’ONU, a été rejeté par les deux parties yéménites.
Selon Al-Manar, l'émissaire de l’ONU pour le Yémen, Ismaïl Ould Cheikh Ahmed, a annoncé le 26 octobre 2016 avoir présenté aux représentants de la délégation nationale (composée de l'armée et d'Ansarallah) un plan de paix global, doté d’un calendrier et « bénéficiant d’un soutien international sans précédent » pour mettre fin à 19 mois de guerre.
Cependant, lors d’une rencontre à Sanaa, les représentants de la délégation nationale ont violemment critiqué l’ONU et son médiateur, Ismaïl Ould Cheikh Ahmed, exprimant leur « indignation à propos du travail » de l’émissaire onusien et dénonçant « le comportement irresponsable des Nations unies face aux crimes de l’agression » saoudienne.
La délégation a cité pêle-mêle : la poursuite de l’agression militaire contre le Yémen, l’inaction de l’ONU face aux centaines de massacres commis par la coalition au su et au vu du monde entier et le blocus aérien interdisant le transfert à l’étranger des blessés grièvement atteints.
Sur le même volet, une source proche de Mansour Hadi a déclaré à l’agence de presse turque Anatolie qu’il n'avait pas accepté le texte proposé par l’émissaire onusien.