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Un an après les attentats, le tourisme à la peine

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L'Arc de triomphe de la place de l'Étoile à Paris, en France le 12 octobre 2016. ©Reuters

Pas loin de deux millions de touristes perdus en un an : la note est salée pour Paris et l'Île-de-France, où hôtels comme restaurants n'ont toujours pas retrouvé leurs clientèles étrangère et française après les attentats du 13 novembre 2015.

« Nous sommes forcés de constater l'impact désastreux des attentats terroristes qui ont touché notre pays sur les chiffres du tourisme », déclarait fin octobre le ministre des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault, en charge du secteur.

Pour l'ensemble de l'Hexagone, les arrivées internationales entre le 1er janvier et le 31 octobre ont chuté de 8,1%, selon les données du gouvernement. Ce sont les Japonais (-39%) qui ont le plus déserté la France, suivis des Chinois (-23%), des Allemands (-10,8%) et des Américains (-4%).

Cette photo, prise le 14 octobre 2014, montre la cathédrale de Reims, dans le nord-est de la France. ©Reuters

Pour la seule région de l'Île-de-France, la baisse de fréquentation touristique se traduit par 1,8 million de touristes (étrangers et français) en moins sur les huit premiers mois de l'année, par rapport à la même période en 2015, indique à l'AFP Frédéric Valletoux, président du Comité régional du tourisme (CRT).

« Le manque à gagner est estimé à près d'un milliard d'euros. Et si on reste sur cette tendance, l'année 2016 se bouclera sur -1,5 milliard d'euros », déplore-t-il.

« Nous ne nous sommes pas relevés des attentats de novembre 2015, l'impact est durable et complètement inédit par son importance. Il y a vraiment besoin d'un plan ORSEC pour l'emploi dans le tourisme et de mesures d'aides très concrètes, car beaucoup de petites entreprises ont un genou à terre », souligne M. Valletoux.

Les palaces aussi à la peine

Même les grands palaces parisiens ont dû s'adapter au manque de clientèle: en août, certains ont ainsi fermé des étages entiers. Et « des contrats CDD n'ont pas été renouvelés », indique Christophe Laure, de la branche prestige de l'Umih, principale organisation de l'hôtellerie-restauration, selon lequel il faudra « entre 12 et 24 mois avant que la destination ne soit reconsidérée ».

Constat similaire chez le géant Accor, qui compte 400 établissements à Paris et fait état d'une baisse de 30% de sa clientèle loisirs au troisième trimestre.

Source : Le Figaro

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SOURCE: FRENCH PRESS TV