L’Arabie saoudite a condamné, à de longues peines de prison les partisans du cheikh Nimr Baqer Al-Nimr, religieux chiite qu'il a exécuté l’année dernière.
Selon l’édition électronique du quotidien Ar-Riyad, un tribunal d’Arabie saoudite a condamné, jeudi 3 novembre, un citoyen saoudien à 15 ans de prison pour avoir soutenu le cheikh Al-Nimr, participé à une manifestation de protestation et scandé des slogans contre le régime des Ale Saoud.
« Ce détracteur des Ale Saoud, qui avait pris part aux funérailles des victimes des violences policières, sera interdit de quitter le pays, à l’issue de ses 15 ans de détention », écrit Ar-Riyad.
Le même tribunal a condamné à 10 ans de prison un autre Saoudien pour avoir envoyé des texto en soutien au cheikh Al-Nimr et contacté un homme, tué par les forces du régime.
L'homme a été également condamné à payer une amende et à ne pas quitter l’Arabie saoudite. Il sera désormais interdit de faire des activités sur les réseaux sociaux.
L’Arabie saoudite accuse, de même, cette personne d’avoir « entravé l’ordre public ».
Le régime des Ale Saoud a exécuté, il y a presque un an, 47 personnes dont le cheikh Nimr Baqer Al-Nimr, leader des chiites saoudiens, en les accusant d’avoir participé aux « actes terroristes » et aux « tentatives visant à renverser le gouvernement ».
L’exécution du cheikh Al-Nimr a suscité une vague de protestations et de condamnations à l’encontre des responsables saoudiens.
L’ONG de défense des droits de l’Homme, Human Rights Watch, a qualifié d’«inéquitable» le procès du cheikh Al-Nimr, affirmant que son exécution attiserait les conflits inter-ethniques en Arabie saoudite.