D'après al-Mayadeen, le roi saoudien Salmane ben Abdelaziz a limogé le ministre des Finances, Ibrahim ben Abdelaziz al-Assaf, et un certain nombre de responsables d'organisations clés du pays, dans le cadre d'un vaste remaniement du gouvernement en Arabie saoudite.
Il a été remplacé par Mohammed al-Jadaan, qui occupait jusqu'alors le poste de directeur de l'Autorité des marchés de capitaux, qui régule les places boursières.
Cette décision du roi intervient alors que les appels aux manifestations et à la grève générale se sont multipliés dans le pays ces derniers jours.
Les protestataires qui appellent à la grève exigent que le régime saoudien revienne sur ses mesures d’austérité, qui ne pèsent que sur le peuple, et qu'il limite les privilèges des membres de la famille royale.
Ces militants ont également appelé à la libération des prisonniers politiques.
Le nouveau plan d'austérité du régime, qui prévoit une réduction importante du salaire et des jours de congés, sans compensation ni sursalaire, a suscité l’ire des Saoudiens. À cela s’ajoutent la hausse brutale des prix et des tarifs des services d'utilité publique, dont l’électricité et l’eau, ainsi que l’augmentation des impôts.
Le gouvernement saoudien a aussi augmenté la taxe sur la valeur ajoutée (TVA).
Les Saoudiens sont de plus en plus en colère contre les politiques financières et économiques de leur gouvernement, qui ont engendré un effondrement économique qui discrédite le régime. L’économie du pays a été fortement touchée par la guerre dévastatrice déclenchée par les Saoud au Yémen, il y a maintenant un an et demi, et une guerre du pétrole contre les membres de l’OPEP, au premier rang desquels la République islamique d'Iran.
En outre, il ne faut pas oublier les aides financières colossales que le régime octroie aux groupes terroristes takfiristes actifs dans la région, ni les gros pots-de-vin politiques versés par l’Arabie saoudite aux autorités de certains pays pour obtenir leur soutien.