En prétextant l’utilisation d’armes chimiques en Syrie et en demandant l’ouverture d’une enquête onusienne à ce propos, les États-Unis tentent d’exercer des pressions sur Damas, a affirmé la Russie.
Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Guennadi Gatilov, a fait part, devant les journalistes, de l’opposition de Moscou à la politisation de l’enquête sur les attaques aux armes chimiques en Syrie.
« Washington invoque des allégations fallacieuses pour accuser la Syrie d’utiliser des armes chimiques. Cette attitude vise à faire émettre une résolution contre Damas dans le but de préparer le terrain à d’autres actions, dont l’usage de la force permis par le chapitre VII de la Charte des Nations unies qui traite de l'action du Conseil de sécurité en cas de menace contre la paix, de rupture de la paix et d'acte d'agression », a déclaré ce vendredi l'agence de presse ITAR-TASS citant le haut diplomate russe.
Gatilov a indiqué qu’il ne voyait plus la nécessité de prolonger le mandat de la commission d’enquête menée conjointement par les Nations unies et l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC).
Jeudi dernier, le Conseil de sécurité a tenu une réunion à huis clos pour parler du résultat de cette enquête accusant le gouvernement syrien "d’avoir utilisé à 3 reprises des gaz toxiques."
La France et les États-Unis espèrent être capables de convaincre la Russie de donner son feu vert à la prolongation de la durée de l’enquête qui expirera dimanche prochain, avant que ne débutent les négociations sur le projet de résolution visant à châtier les auteurs de telles attaques.