Le ministre russe de la Défense a annoncé aujourd'hui, vendredi 28 octobre, que l’armée avait demandé à Vladimir Poutine, président russe, de décréter la reprise des frappes aériennes sur l’est d’Alep, alors que Poutine l’a jugée non nécessaire.
Dimitri Peskov, le porte-parole du Kremlin, a indiqué que le président russe était d’avis que la reprise des attaques aériennes n’était pas pour le moment nécessaire et ce, pour donner aux États-Unis du temps pour faire la distinction entre les groupes terroristes et les groupes dits « de l'opposition modérée » en Syrie.
En publiant cette information, Interfax a écrit que le ministre russe de la Défense a justifié sa demande par l’intensification des attaques menées par les terroristes dans l’est d’Alep, où de plus en de plus de civils meurent sous l’effet de ces attaques.
Aujourd’hui, quelques quartiers à Alep ont été la cible d'obus de mortier tirés par les terroristes. Ces attaques ont fait des dizaines de morts et plus d’une centaine de blessés. Et ce, alors que les avions de combat des armées syrienne et russe ont suspendu depuis 10 jours leurs raids contre les terroristes dans l’est d’Alep.
En ce qui concerne l’appui militaire russe au gouvernement de Bachar al-Assad, le président syrien, qui se fait à la demande de Damas, Poutine avait déclaré jeudi lors d’une réunion, à laquelle participaient des experts en politique étrangère dans la ville russe de Sotchi, que la Russie n’avait d’autre solution que de nettoyer le nid des terroristes à Alep.
Le quotidien russe Rossiyskaya Gazeta a pour sa part fait part ce vendredi de l’envoi du destroyer Smetlivy de la force navale en Syrie.
Ce destroyer devrait y rester pendant des mois pour participer aux opérations antiterroristes que mène la Russie en Syrie, a ajouté ce quotidien.