Le refroidissement des relations turco-américaines annonce la nécessité d'un remplacement de la base aérienne d'Incirlik par d'autres lieux de concentration de troupes.
Le website Defense News évoque dans une analyse, la détérioration des relations turco-américaines et le retrait progressif des troupes américaines de la base aérienne turque d'Incirlik et plaide pour que d'autres pays succèdent à la Turquie pour accueillir les bases US :
"Il est temps de trouver d'autres alternatives à cette base et la meilleure option consisterait à construire une nouvelle base en Irak, surtout dans la région autonome du Kurdistan irakien".
Cela exige, toutefois, l'aval officiel du gouvernement central irakien, ajoute le site, estimant que les États-Unis devront tout de suite lancer des discussions à ce propos avec Bagdad et Erbil.
"Il faut faire pression sur le gouvernement de Bagdad et le convaincre du fait qu'une base aérienne au Kurdistan autonome irakien aiderait à chasser Daech d'Irak", indique Defense News, qui conclut qu'en raison d'éventuels obstacles politiques qui pourraient se présenter, d'autres options pourront être retenues comme Chypre ou encore la Jordanie, tous deux alliés des États-Unis et qui "disposent fort heureusement d'aéroports adéquats et situés bien loin des zones où opère Daech".
Les analystes politiques relèvent plusieurs points : il est fort peu probable que la Turquie, membre actif de l'Otan puisse se débarrasser de la base aérienne en question sur son sol d'autant plus que les troupes de l'Otan y sont présentes depuis plus de 25 ans. Le coup d'État du 15 juillet a servi au contraire de prétexte aux Américains pour justifier une extension de leurs bases militaires à travers toute la région et surtout aux portes de l'Iran. La soi-disant lutte américaine contre Daech aidant (une lutte plus parodique que vraie, NDLR), le dévolu américain semble être tombé sur l'Irak ou plus précisément le Kurdistan irakien.