Des porte-hélicoptères Mistral ont été vendus pour un dollar américain par l'Égypte à la Russie, a récemment déclaré le ministre polonais de la Défense Antoni Macierewicz.
Intervenant devant la Diète de Pologne (chambre basse du Parlement), le ministre polonais de la Défense, Antoni Macierewicz, a évoqué la somme modique d'un dollar pour laquelle l'Égypte aurait vendu à la Russie les porte-hélicoptères Mistral, invoquant une source « très fiable » et soulignant que « les informations sont fiables ».
L'Égypte a pourtant réagi via son ambassade, sans donner de réelles précisions sur le sujet.
« Comment peut-on le commenter si l'on sait que l'Égypte négocie avec la Russie pour l'achat d'équipements pour les Mistral ? Comment alors l'Égypte peut-elle les vendre pour un dollar ? » s'est interrogé le conseiller de l'ambassade du pays à Moscou, Ajman Moussa.
La Russie, quant à elle, a déclaré que l'Égypte ne pouvait pas revendre ou fournir à quelque tierce partie les porte-hélicoptères de type Mistral sans l'autorisation de la France. Selon une source au sein du ministère russe des Affaires étrangères, les véhicules militaires et les armes ne se vendent qu'à condition que le certificat d'utilisateur final soit présenté, d'autant plus que, sans autorisation du vendeur, il est impossible de revendre, redonner ou offrir en cadeau les armes.
« Les déclarations d'Antoni Macierewicz sur l'achat des Mistral de l'Égypte par la Russie est la bêtise de vendredi », a déclaré de son côté le porte-parole du ministère russe de la Défense, Igor Konachenkov.
Les médias polonais ont également remis en cause les informations sur le prix des Mistral vendus par Le Caire à Moscou. Bien que certains sites fassent référence à la chaîne égyptienne SIS TV, aucune information ne serait disponible sur un tel accord.
L'été dernier, l'Égypte a acheté à la France deux bâtiments Mistral, construits sur commande de Moscou. Ces deux navires n'ont jamais atteint la Russie à cause de différends politiques sur la situation en Ukraine. Les deux porte-hélicoptères font déjà partie de la marine égyptienne.
Avec Sputnik
