La Russie « peut envisager » la livraison d’un système de défense antiaérienne à la Turquie, a déclaré le Kremlin vendredi.
« La Russie peut évaluer l’envoi de systèmes de défense antiaérienne sous plusieurs angles en cas de demande de la part de la partie turque » a assuré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, en soulignant que cela était un sujet totalement commercial et un domaine de coopération très sensible.
Peskov a fait savoir que la coopération en question avait été traitée par le président turc Recep Tayyip Erdogan et son homologue russe Vladimir Poutine lors de leur rencontre à Istanbul.
Au cours de ces derniers mois, des systèmes de missiles S-300 et S-400 ont été installés en Syrie. Pour le porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, l’installation de ces systèmes de défense antiaérienne russes sur le territoire syrien est la conséquence de la publication de rapports faisant état de l’intention des États-Unis d'attaquer les positions de l’armée régulière syrienne.
Le ministère russe de la Défense a averti que toute attaque contre des régions contrôlées par l’armée régulière syrienne constituait une menace contre les militaires russes déployés en Syrie. Selon les militaires russes, la présence en Syrie des S-300 et S-400 répond à des visées exclusivement défensives.
La mission principale des systèmes de missiles sol-air S-300 et S-400 en Syrie est de protéger les bases militaires russes à Tartous et Hmeimim, a déclaré le vice-ministre de la Défense Nikolaï Pankov lors d'une réunion au Conseil de la Fédération (chambre haute du Parlement russe).