En novembre 2015, la Turquie a annoncé sa décision de renoncer à l’acquisition du système chinois de défense aérienne Hongqi-9/FD 2000, au profit des S-300 PMU-2 d’Almaz-Antey que la Russie lui avait proposés.
Le choix d’Ankara a été largement critiqué par l’Otan car le système S-300 PMU-2 d’Almaz-Ante est incompatible avec les réseaux de l’Alliance.
La visite du président russe, Vladimir Poutine, à Istanbul, le 10 octobre, a été l’occasion d’un nouveau rebondissement dans le dossier de la vente des S300 à la Turquie. Alors que, il y a encore à peine un an, Moscou et Ankara étaient à couteaux tirés à cause d’un incident aérien au cours duquel des F-16 turcs avaient abattu un bombardier tactique russe Su-24 « Fencer » engagé en Syrie, la Turquie serait en effet disposée à examiner une offre russe pour son système de défense aérienne.
Au cours de cette visite les deux parties ont conclu un méga-accord gazier stipulant la construction du gazoduc Turkish Stream. En vertu de cet accord, deux conduites d’une capacité de 15,75 milliards de mètres cubes seront construites sous la mer Noire, d’ici à décembre 2019. Une conduite est destinée à l’approvisionnement des consommateurs turcs, l’autre, à la livraison de gaz aux pays du sud de l’Europe, sous réserve de l’approbation de l’Union européenne.