On est en droit de se poser la question après la rencontre entre Erdogan et Poroshenko le 21 septembre à l’ONU. On lit en effet dans le communiqué commun « Recep Tayyip Erdogan a souligné que la Turquie continuerait toujours de fournir à l’Ukraine un soutien dans la question de la restauration de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de notre État, à la fois dans les dimensions bilatérales et multilatérales »
La « restauration de la souveraineté et de l’intégrité territoriale » est une claire allusion à la Crimée sur laquelle l’Ukraine prétend avoir des droits. Or la Crimée est territoire russe depuis que ses habitants ont quasi-unanimement voté pour leur rattachement à la Russie. La Crimée d’ailleurs le principal sujet de conflit entre l’Ukraine et la Russie, on rappellera que l’Ukraine y a le mois dernier envoyé des commandos pour y fomenter des attentats. Erdogan semble donc indiquer être prêt à s’opposer à la Russie, sur cette question.
La question se pose donc de savoir si Erdogan s’apprête une seconde fois – la première fois a été lorsque la Turquie a abattu un bombardier russe de retour d’opération en Syrie – à tirer une balle dans le dos, selon l’expression de Vladimir Poutine, de la Russie.
Source: réseauinternational