L’ambassadrice américaine aux Nations unies a prétendu que la convocation d’une réunion du Conseil de sécurité par la Russie après la frappe américaine qui a tué plusieurs dizaines de soldats syriens, le 17 septembre 2016, était un acte de mauvaise foi.
Selon Fars News, Samatha Power a qualifié d’acte de mauvaise foi cette réunion du Conseil de sécurité de l’ONU, accusant la Russie de vouloir « monter un coup » en convoquant le Conseil de sécurité.
La Russie avait demandé cette réunion d'urgence, qui s'est tenue tard samedi soir, indiquant vouloir obtenir des explications sur cette bavure.
« Pourquoi cette réunion doit avoir lieu ce soir ? La réunion de ce soir est une diversion par rapport à ce qui se passe sur le terrain en Syrie », a-t-elle tonné.
La diplomate américaine a demandé au gouvernement russe de tenir une réunion d’urgence avec le gouvernement du président syrien Bachar al-Assad pour l’appeler à respecter la trêve.
Cela intervient alors que selon les autorités russes, tout porte à croire que les États-Unis ont bombardé intentionnellement les positions de l’armée syrienne près de la ville de Deir ez-Zor.
De son côté, l'ambassadeur russe auprès de l’ONU, Vitali Tchourkine, a accusé Washington d'avoir violé son engagement de ne pas prendre pour cible les positions syriennes. « Cet incident est un mauvais présage pour le maintien de l'accord américano-russe en Syrie », a-t-il indiqué.
Ce bombardement meurtrier près de la ville de Deir ez-Zor, qui a coûté la vie à au moins 62 soldats syriens, intervient au cinquième jour d'une fragile trêve issue d'un accord entre les États-Unis et la Russie.