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Ansarallah à Bagdad: "Faire cesser l’agression saoudienne contre le Yémen est notre objectif"

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
La délégation yéménite d'Ansarallah après son arrivée dans la capitale irakienne, le 28 août 2016. ©PressTV

Un reportage réalisé par notre correspondante Altaf Ahmad

Une délégation du mouvement yéménite Ansarallah s’est rendue à Bagdad pour s’entretenir avec des responsables irakiens. Le ministre irakien des Affaires étrangères a réitéré l’opposition de son pays à l’agression saoudienne contre le Yémen. Bagdad s’est aussi dit prêt à apporter son aide pour résoudre pacifiquement la crise yéménite.

 « L’Irak croit que la crise yéménite doit être réglée de manière pacifique et a condamné à de multiples reprises l’intervention militaire saoudienne au Yémen. Une telle opération ne peut mener qu’à plus de morts et de destruction. Nos frères yéménites ont souligné le rôle d’intermédiaire positif que l’Irak peut jouer pour régler la crise », explique Ahmad Jamal, porte-parole du ministère irakien des Affaires étrangères

Le porte-parole d’Ansarallah, Mohammed Abdessalam, qui dirige la délégation, a expliqué le but de cette visite en Irak:

 « Le but de notre visite en Irak est d’obtenir la reconnaissance internationale du Conseil politique suprême yéménite et de faire cesser l’agression saoudienne contre le Yémen. La position de l’Irak concernant la guerre au Yémen est claire. Nous sommes venus ici pour mettre le gouvernement irakien au courant du soutien parlementaire et populaire dont jouit l’accord conclu entre le mouvement Ansarallah et le Congrès général du peuple, ainsi que des négociations de paix qui se sont déroulées sous l’égide de l’ONU au Koweït. »

Les pourparlers organisés par l’ONU pour mettre fin au conflit yéménite ont eu lieu au Koweït il y a plusieurs semaines. Les discussions, toutefois, se sont conclues sans donner le moindre résultat, en raison du refus de l’Arabie saoudite de mettre fin à son agression contre le Yémen, ce qu’exigeaient le mouvement Ansarallah et ses alliés.

 « L’envahisseur saoudien souhaiterait que nous nous rendions sans discuter. Ils n’ont aucun projet politique clair et ne désirent pas parvenir à un consensus politique. Au contraire, ils veulent restaurer l’ancien régime en recourant à la force. C’est quelque chose que nous ne pouvons pas accepter. Nous croyons qu’il faut parvenir à un consensus politique et à un accord concernant la présidence et les institutions gouvernementales pour faire face au problème de l’extrémisme et pouvoir construire un Yémen fort », poursuit Mohammad Abdessalam.

L’Arabie saoudite a lancé sa guerre contre le Yémen en mars 2015, dans l’objectif avoué de faire revenir au pouvoir le président démissionnaire Abd Rabbo Mansour Hadi. La guerre a provoqué une cascade de morts et de destruction, les bombes intarissables de l’aviation saoudienne ne cessant de s’abattre sur les infrastructures et les zones résidentielles du Yémen. Au moins 10 000 Yéménites ont d’ores et déjà perdu la vie dans cette guerre.

Bagdad a signifié à maintes reprises son opposition à l’agression saoudienne contre le Yémen. Il a également souligné la nécessité de trouver une solution pacifique à la crise yéménite et s’est dit prêt à offrir son aide pour parvenir à une telle solution. Après l’Irak, la délégation d’Ansarallah se rendra en Iran et au Liban à la recherche de solutions et de soutiens pour mettre fin à la guerre de l’Arabie saoudite.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV