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Un second Israël à naître

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
La connivence israélo-kurde, un secret de polichinelle.

Le journal israélien Jérusalem Post prône désormais l'alliance Kurdes/Israéliens contre l'Iran.

En faisant éloge de la combativité des kurdes face à Daech, le journal suggère que Daech est aussi l'ennemi d'Israël : "Kurdes et Israéliens ont des ennemis communs. Les peshmergas irakiens ont fait bien montre d'une chose : ils constituent le contingent le plus efficace dans la lutte contre Daech.". Mais cette prétention, démentie par les services secrets de plusieurs fournit par la suite le prétexte nécessaire à ce que l'Iran soit évoqué non pas comme l'ennemi numéro un d'Israël, comme on s'y attend mais bien comme l'ennemi des kurdes :

"Les kurdes "iraniens" font partie des rares milices à savoir comment combattre, les Pasdarans (CGRI) et d'ailleurs, ils viennent de se réorganiser  et de reprendre leurs attaques contre le CGRI avec en toile de fond, un lourd bilan de pertes du côté des militaires iraniens". Le journal défigure évidemment la réalité dans la mesure où les attaques récentes contre les frontières ouest de l'Iran ont été lancées depuis l'Irak voisin et selon les sources iraniennes, par des éléments recrutés par le consulat saoudien à Erbil.

Et le journal de remonter le file de l'Histoire et d'écrire :" la coopération avec les Kurdes fait partie d'une stratégie déjà ancienne de David Ben Gorion, premier premier ministre israélien. Cette stratégie est fondée sur le principe de diversification des alliés régionaux. La création d'une région kurde autonome en Irak fait partie d'un plus grand projet qui est celui de la manifestation des milices para-gouvernementaux  à travers toute la région"

Le journal suggère ensuite la création d'un second "Israël" et propose qu'il soit érigé sur les frontières Iran/Irak/Turquie et ce, évidemment, sans évoquer les droits des minorités arabes et africaines en Israël : " En Iran, les kurdes sont réorganisés dans le cadre d'une fédération. En Syrie, les kurdes ont tiré leur Etat du coeur d'un pays arabe. Il est temps qu'une autre "autonomie non arabe" voit le jour au Moyen Orient dans l'objectif de protéger les minorités".

Jérusalem Post se livre ensuite à une comparaison insensée des kurdes et des israéliens :" la société kurde est plus ouverte et plus tolérante que les sociétés voisines. les femmes kurdes participent comme les israéliennes au corps de l'armée. L'un des dirigeants du Pejak ( Groupe kurde séparatiste lié au PKK de Turquie, ndlr) dit que les Kurdes et les iraniens ont des ennemis communs mais qu'Israël a beaucoup plus d'amis que les kurdes. Toujours est-il qu'Israël reste le meilleur protecteur des kurdes. Les dirigeants kurdes préfèrent toutefois ne pas dévoiler la nature de leurs liens avec Israël , n'empêche que nous devrons soutenir les Kurdes en leur achetant du pétrole.

Jérusalem Post conclut : " les relations entre kurdes et israéliens sont à la fois latentes et complexes: complexes, elles vont le rester puisque Israël se doit de composer avec les kurdes issus de quatre pays différents et latentes, parce que les kurdes ne peuvent rendre publics leurs liens avec Israël. En tout cas, l'émergence d'un Etat kurde sert les intérêts d'Israël et l'aide à purifier son image.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV