En Irak, pas moins de quatre manifestants ont été tués et 90 autres blessés lorsqu'ils ont été expulsés vendredi de la Zone verte de Bagdad, a-t-on appris samedi de sources médicales.
Selon Reuters, les forces de sécurité ont tiré à balles réelles, utilisé des canons à eau et des gaz lacrymogènes pour déloger la foule qui avait envahi la zone qui abrite des bâtiments gouvernementaux, le Parlement et beaucoup d'ambassades.
Plusieurs milliers de manifestants sont entrés de force, vendredi dans la Zone verte, pour la deuxième fois en trois semaines.
L'usage de la force pour disperser les manifestants a été condamné par le mouvement de Moqtada Sadr, qui a regretté un usage excessif de la force.
Le Premier ministre irakien, Haïder al-Abadi, a de son côté condamné l'envahissement de la Zone verte et mis en garde contre le risque de voir le chaos s'installer alors que les forces gouvernementales cherchent à prendre l'avantage sur Daech.
Les Nations unies ont de leur côté fait part samedi de leur grande préoccupation et prévenu que ces troubles risquaient de ruiner les efforts déployés pour vaincre le groupe terroriste Daech, qui occupe toujours de vastes pans de territoire dans le nord et l'ouest de l'Irak.
"Seuls les ennemis de l'Irak, Daech en premier lieu, tirent profit du chaos", a déclaré dans un communiqué le représentant de l'ONU en Irak, Jan Kubis.