En Turquie, le co-leader du Parti démocratique des peuples a qualifié d’un « coup d’état » l’approbation, par le Parlement, d’un projet de réforme controversé dont le but officiellement affiché est de permettre la levée de l’immunité des députés visés par des procédures judiciaires.
Selahattin Demirtas, co-leader du Parti pro-kurde démocratique des peuples, HDP, a réagi à l’approbation, par le Parlement, d’un projet de loi dont le but est de permettre la levée de l’immunité des députés.
Le texte a recueilli 376 voix favorables lors d’un vote à bulletin secret et il ouvre la voie à des poursuites contre 138 députés, dont 50 du Parti démocratique des peuples.
« Les députés audacieux pourront saisir la Cour constitutionnelle pour réclamer l’annulation de cette loi. »
Le projet de révision constitutionnelle, porté par le Parti de la justice et du développement, au pouvoir, est destiné à lever plus facilement l’immunité des parlementaires dans le collimateur de la justice : il suspend par une clause provisoire l’article 83 de la Constitution qui garantit cette immunité.