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L'accord UE-Turquie décrié par l'Espagne

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le ministre espagnol des Affaires étrangères José Manuel García-Margallo. ©AFP

Le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel García-Margallo, a qualifié mercredi de "travail bâclé" les accords UE-Turquie signés en mars.

« C'est pour que, dans le fond, la Turquie nous aide à ce que les réfugiés ne viennent pas massivement par la mer ; c'est bien, avant ils risquaient leur vie et les mafias profitaient de leur malheur. Mais cela n'empêche pas que ça a été un travail bâclé et que cela laisse la solution entre les mains d'un pays tiers », a insisté le ministre, réputé pour son franc-parler, à la radio Cope.

M. Garcia-Margallo a par ailleurs jugé très insuffisants les efforts de l'Union européenne pour l'accueil des réfugiés, alors même que l'Espagne est critiquée pour n'en avoir reçu qu'un très faible nombre. « Nous devons tous reconnaître que l'effort que fait l'UE est très insuffisant », a insisté M. Garcia-Magallo, relevant que « le Liban, qui a un revenu par tête cinq fois moindre que l'UE, accueille un contingent syrien qui représente 25% de sa population ».

Les migrants se tiennent derrière une clôture dans le camp de réfugiés de Nizip dans la province de Gaziantep, en Turquie, le samedi 23 avril 2016. ©AP

Mais le ministre a assuré que l'essentiel du problème venait du fait que l'identification et l'enregistrement des réfugiés se faisaient mal dans le premier pays de l'UE où ils arrivaient, en particulier en Grèce.

« Les centres d'accueil où doit s'effectuer cette identification ne fonctionnent pas », a-t-il dit.

En Espagne, de très nombreux représentants d'ONG ou de partis avaient dénoncé l'accord UE-Turquie en le qualifiant de "honte".

Le Premier ministre espagnol Mariano Rajoy. ©AFP

Le chef du gouvernement conservateur en fonction, Mariano Rajoy, avait été malmené début avril par une majorité de partis à la chambre des députés qui jugeaient honteux que l'Espagne n'ait alors accueilli que 18 réfugiés depuis le début de la crise des réfugiés en Europe, alors que le pays s'était engagé à en recevoir au minimum 16 000.

Source : Romandie

 

 

   

 

 

    

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV